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Steve fut un élève modèle faisant la fierté de ses parents, dès ses 25 années passées, il entra dans une grande entreprise dont l’immense tour de verre écrasait de sa surprenante hauteur le petit jeune homme tout étonné et fier d’y être invité. Durant 5 années il ne cessa de travailler devant son petit écran, ne se séparant ni de son Blackbrerry contenant 1000 et une adresses précieuses ni de son Think PAD à Wifi intégré pour ne pas mourir sans ses précieuses infos entre deux Achats/Ventes virtuels, décidant du sors de milliers de petits hommes gris sans saveur, sans odeur, sans importance. ![]() Au cours d'une soirée huppée où se rencontre ces personnes se pensant d'importance, il prit le temps de rencontrer Shirley. Elle semblait timide, très sophistiquée et minaudait à merveille tout en tortillant du croupion à la perfection. Steve en tomba amoureux aussitôt. Il la présenta tout fier à ses parents, Shirley baissait les yeux, rosissant juste comme il faut tout en souriant au Papa sous les yeux inquisiteurs de Maman. Steve en était vraiment fou, Ho bien sur, pas autant que de son Blackberry, mais presque... Il redoubla d’efforts et le voici à 32 ans propriétaire d’un bel appartement pas loin de la 5eme Avenue avec deux box pour y parquer la "Mini" de Madame et le 4x4 Chevy car Steve est nationaliste. Il a aussi, sur La côte Ouest acheté à prix d’or la villa de vacances des rêves de Shirley qui le couvre de baisers lui exprimant tout son amour et qui lui pond très vite deux beaux lardons pour la gloire de l’Amérique triomphante. Le premier est comme sa mère, des yeux rieurs et un peu espiègle Le second est comme Papa, un peu timide mais sage comme une image. Ils ne voient pas trop Papa qui passe souvent ses nuits au bureau à cause comme il dit, du décalage horaire… Papa depuis 15 jours est tout changé, il prends de petites pilules roses, du Prozac a dit maman, "c’est pour lui donner le moral". Jeremy est encore trop petit, mais Gladys un peu plus vieille regarde avec étonnement cette boîte de petite pilules roses. "Alors c’est ça les pilules pour le moral"? Elle préfère les Ice-cream qu’elle va se chercher dans l’énorme frigo en cachette, quand maman la laisse à la maison quelques heures pour aller faire des courses avec des amies. Steve est de plus en plus nerveux, un soir il rentre et pose sont Think Pad et son Blackberry sur la table su salon, il a la mine défaite, sa cravate est tachée, avaler des hamburger tout en tapant sur un clavier pour tenter de maintenir à flot 7 millions de dollars d’actions qui n’en valent plus que deux… Çà use... ![]() Il regarde Shirley dans les yeux et lui dit: La boîte est ruinée, mes cartons sont dans le coffre, j’ai plus de job... Shirley ne dit pas un mot, elle se lève et prends dans l’entrée l’épais journal et le pose sur la table du salon. Elle lui dit, "c’est pas grave tu vas retrouver très vite un autre job, cherche dès maintenant mon chéri". Le "Chéri" se plonge dans la lecture des annonces avec délectation, la tête lui tourne, son Blackberry ne réponds plus, pas de tonalité. Normal, la compagnie du téléphone cellulaire a coupé la ligne, déjà deux mois que l’entreprise puissante de Steve ne payait plus les communications… Alors il se saisit de son vieux téléphone à fil et compose un numéro, puis un autre et encore un autre... Le temps s’écoule, lent et pesant. La semaine dernière Gladys a entendu Papa et surtout Maman qui se chamaillaient dans la chambre, elle disait: "Mais faut te bouger espèce de minable! Tu crois qu’avec 2000 dollars chaque mois je peux te faire vivre toi et ta famille? Si tu ne te bouges pas de suite, je demande le divorce!" Ça y est, Steve est dans le cabinet d’avocat situé à 300 mètres de Wall Street, il a eut son adresse par son ami Rob, un trader comme lui ayant vécu le même drame. Joffrey, l’avocat, est un gros bonhomme d’au moins 110 kg, il a de belles bretelles aux couleurs de l’Amérique triomphante retenant un pantalon dont ou se demande comment le Tailleur a pu réussir à lui conserver une forme. Il est un peu rougeaud et le col de sa chemise est grande ouverte, il fume un petit cigare et demande à Steve s’il en veut un. Steve remercie tout en refusant poliment, il raconte et n’en fini pas... Le gros bonhomme lève la main en hurlant dans un souffle rauque: All Bitchy Girls! (toutes des garces ces femmes) Steve ne sait que répondre. Le rougeaud se baisse en soufflant comme un phoque puis il se relève avec une pile de plus de 60 centimètres de fins dossiers entassés: "Consider at all these poor morons rolled by these bitchy girls!" (Voyez tous ces andouilles roulés par ces garces!) Je vais vous faire un prix de gros, pour moi les affaires... Sont formidables. Steve le remercie non sans signer encore un gros chèque, Le gros homme regarde le chèque en souriant et lui dit: Je vais le porter dès ce midi, on ne sait jamais, je mettrai l’argent dans mon coffre, au revoir pauvre homme, So long... Steve marche, l’air absent, sur le trottoir qui le mène devant Wall Street. Devant la grise entrée de béton sans âme, s’étant encore fièrement la bannière étoilée frémissant sous les premiers frimas de l’hiver. Sans un mot, le regard vide, il plonge la main dans sa poche, il en sors une petite plaque de carton métallisé, en extrait une pilule rose et l’avale d’un coup sec. Au dos, est inscrit en lettres capitales... PROZAC. Et c’est les laboratoires qui rigolent.. | ||
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