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C’est un Falstaff sans vers ni panache, mais avec un compte Twitter. Il est gros de lui-même, de ses certitudes, de ses superlatifs. Il entre en scène comme sur un champ de bataille : perruque au vent, veste déboutonnée, vérité en fuite. Comme l’autre, il aime le bruit, le vin, les flatteries, et les jeunes courtisans qui rient à ses bons mots, même quand ils ne comprennent pas. Il se dit grand, mais craint d’être petit. Il gesticule pour masquer le vide, s’indigne pour éviter les questions, invente pour ne pas se souvenir. Il transforme chaque échec en trahison, chaque mensonge en stratégie. Son royaume est fait de panneaux dorés et de promesses en majuscules. Il a pour cour un casting d’anciens rivaux, d'avocats trop bavards et de fidèles qui changent d’avis selon l’électorat. Il nomme ses ennemis par des sobriquets, comme un enfant dans une cour de récré. Il traite la Constitution comme une notice qu’il n’a jamais lue. Comme Falstaff, il veut séduire la foule, se faire aimer , et surtout ne jamais quitter la scène. Il se moque du monde et s’en croit le centre. Il ne demande pas la vérité : il exige qu’on la réécrive pour lui. Il voudrait qu’on l’applaudisse même en tombant, comme si la chute était un effet comique prévu au scénario. Et pourtant, il a ce génie étrange des imposteurs : il dit ce que d’autres n’osent murmurer. Il touche un nerf, un vide, une peur. Il règne sur un carnaval de colères. Ce n’est pas un roi, c’est un miroir. Il nous ressemble parfois plus qu’on ne l’admet. Trump, c’est Falstaff qui aurait gagné l’élection, pris la couronne, et refusé de sortir de scène une fois la pièce terminée. | ||
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Citation: L'un et l'autre ![]() je m'inspire de la mécanique descriptive de "la bruyère" qu'on lit dans "les caractères" ..et des pièces de Shakespeare ou il décrit le personnage de falstaff (ce que je pense etre l'archétype du personnage "trumpien" ) pour composer le texte.. En clair , trop cultivé pour que cela ne se voit pas ![]() ![]() Prenons les fables de la fontaine inspirés (mot a mot) du grec Esope qui avait lu les contes produits pour les pharaons égyptiens , eux mêmes issus de fables nées en inde 4000 ans avant.. oui la littérature c'est recyclable ![]() | ||
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