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13:36

Lieu : Studio de Radio France — émission « L’Addition, s’il vous plaît ! »
Participants :
– François Bayrou, Haut-commissaire au Plan, Premier Ministre, homme de lettres et de budgets (quand ils veulent bien s'équilibrer)
– Jean-Félix foku, journaliste économique à la moustache narquoise et au stylo qui pique

Jean-Félix foku :
Monsieur Bayrou, bonjour. Merci d’être avec nous, malgré l’inflation, le déficit et les cafés à 2,60€. Parlons budget. On dit que celui de la France, c’est un peu comme une crêpe Suzette : ça flambe, mais ça finit toujours collé au plafond. Qu’en pensez-vous ?
François Bayrou (souriant, pour l’instant) :
Vous avez une manière imagée de poser les choses… Mais le budget est une affaire sérieuse. Nous avons un déficit qu’il faut réduire, certes, mais nous avons aussi des investissements à maintenir. Il s’agit de trouver le bon équilibre.
Jean-Félix :
L’équilibre, très bien. Mais en 2025, la France prévoit un déficit de 5,1% du PIB. Vous appelez ça l’équilibre ? Parce qu’à ce rythme, même un funambule ivre mort serait plus stable.
François Bayrou (soupirant légèrement) :
L’équilibre ne signifie pas que chaque année doit être en excédent. Il s’agit de trajectoires. Ce qui compte, c’est la crédibilité de la stratégie pluriannuelle. Et nous avons fait des efforts.
Jean-Félix :
Des efforts, bien sûr. Mais les dépenses publiques continuent d’augmenter. Est-ce que l'État a une addiction aux chèques ? On dirait ma tante Huguette au Casino de Bagnoles-de-l’Orne.
François Bayrou (agacé) :
L’État a des responsabilités. L’hôpital, la transition écologique, la sécurité… On ne peut pas faire des économies en fermant les écoles et en éteignant les lampadaires.
Jean-Félix :
Mais si on éteignait les lampadaires, on pourrait au moins économiser sur l’électricité. Et accessoirement, cacher les trous dans la chaussée dus au manque d’entretien. Deux économies en une !
François Bayrou (lui lançant un regard noir) :
Votre ironie est agréable cinq minutes. Ensuite, elle devient fatigante.
Jean-Félix (innocent) :
Mais je vous prends au sérieux, Monsieur Bayrou. D’ailleurs, vous avez parlé d’un plan à long terme. Or depuis vingt ans, on a eu plus de plans que de résultats. C’est un peu comme si vous écriviez un roman, mais à chaque chapitre, l’État changeait de genre : drame, science-fiction, puis farce.
François Bayrou (se raidissant) :
Vous caricatusez à outrance. Le Haut-commissariat au Plan proposait une vision. Nous ne sommes pas dans la gestion du quotidien, mais dans l’anticipation. Si vous voulez du spectacle, allez au théâtre.
Jean-Félix :
Je serais ravi, mais c’est complet. D’ailleurs, entre la scène politique et la dette publique, j’ai mon quota de tragédie comique. Une dernière : est-ce que vous pouvez nous garantir qu’en 2027, la France aura un budget à peu près équilibré ? Ou faut-il aussi croire au retour du franc, des minitels et de Jean-Pierre Raffarin ?
François Bayrou (se levant) :
Je suis venu ici pour parler sérieusement. Si vous voulez faire de l’humour de comptoir, invitez plutôt un imitateur. Je vous remercie.
Jean-Félix (le suivant des yeux, goguenard) :
Merci, Monsieur Bayrou. Et bon courage pour faire tenir la dette dans une enveloppe kraft. Parce qu’à ce stade, il faut un container.

Conclusion :
Quand l’humour rencontre la rigueur budgétaire, ce sont souvent les nerfs qui lâchent les premiers.

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