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11:18
INT. – CAFÉ DU VIEUX-PORT – APRÈS-MIDI
Une grande table, verres de pastis, jeu de cartes. La porte est ouverte, on voit le port. Les quatre compères jouent au jeu de cartes.
Bayrou/César distribue.

CÉSAR (Bayrou)
(distribuant)
Alors, écoutez-moi bien… cette fois, on joue réglo. Pas de coups en douce, pas de magouilles, pas de “c’est pour le peuple” pour justifier un pli volé.

PANISSE (Mélenchon)
(avec chaleur)
Mais César, le peuple a toujours raison ! Et moi, je suis là pour lui donner ses cartes, pas pour l’en priver !

ESCARTEFIGUE (Hollande)
(moelleux)
Oui, enfin… le peuple, parfois, il se couche avant la fin de la partie.

PANISSE (Mélenchon)
(claque une carte)
Moi, je me couche jamais !

MONSIEUR BRUN (Retailleau)
(sèchement)
C’est bien là le problème. En Vendée, on sait se coucher quand il faut… c’est une question de stratégie.

CÉSAR (Bayrou)
Et moi je dis que la stratégie, c’est d’avoir des bonnes cartes… et là, regarde… atout maître !

PANISSE (Mélenchon)
Ah non, ça je conteste !

CÉSAR
Tu contestes quoi ?

PANISSE
Que ce soit maître ! Un atout, ça ne gouverne pas tout seul, ça s’appuie sur le reste du jeu, sur la base !

ESCARTEFIGUE (Hollande)
(rigolant)
Il a raison… mais c’est toujours le maître qui ramasse les plis.

CÉSAR
Bon, allez… Panisse, joue ou tais-toi, parce que là, on va fermer le café avant la fin de la partie.

PANISSE
(pose une carte)
Et toc, ça, c’est pour Marseille, pour la France, et pour l’avenir radieux !

MONSIEUR BRUN
(coupant)
Et voilà, tu vois ? T’as encore joué hors de tour. En Vendée, ça se fait pas.

CÉSAR
Eh bien ici, c’est pas la Vendée, c’est le Béarn, et on joue comme on veut… du moment que c’est moi qui gagne.

ESCARTEFIGUE
(amusé)
On dirait une présidentielle, cette partie… chacun croit qu’il a la meilleure main, et à la fin, c’est le bistrotier qui encaisse.

PANISSE
(attirant les cartes vers lui)
Allez, redistribuons ! Cette fois, on change les règles : on joue jusqu’à ce que je gagne.

MONSIEUR BRUN
Alors là, on est parti pour la nuit…

CÉSAR
Et moi, pour vous tenir, je commande une tournée générale… parce que dans cette partie-là, les vrais vainqueurs, c’est les marchands de pastis.

ESCARTEFIGUE
(sirotant)
Et ça, au moins, c’est une vérité nationale.

(Les quatre rient. Les mouettes crient. La partie continue, lente, bruyante, infinie.)

RIDEAU
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