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après ses cambriolages ratés à cause de sector alarme où sous sa cagoule on pouvait reconnaitre son visage de vieux blanc moustachu le voici épinglé à nouveau par la pub On devine la silhouette de son brigand de fils juché sur une moto avec la roue avant levée. une bonne tête d'étudiant branché, petit col roulé, pas de doute c'est lui...La pub le sermonne, nous sermonne "ne faites pas comme lui, c'est mal c'est dangereux Hé les gars faut pas avoir peur d'être épinglé par la sphère de gauche.... Idée comme ça au hasard; le coup des cambrioleurs peut très bien être tourné avec la diversité si celui qui parait être le chef reste poliment blanc.... Pareil pour les rodéos urbains; 4 petits chenapans roue avant levée orgueilleusement le chef blanc en premier plan, et en arrière plan ses "potes" y compris le pauvre asiatique trop souvent oublié dans l'étalage généreux de notre diversité ![]() pareil pour les politiques; exigez des quotas pour pouvoir salir tout le monde...un bon islamiste moderne ça a davantage de sens qu'un catho blanc rétrograde, non ? Il faudrait une représentation groupée ; par exemple un reportage journalistique devrait être signé par quatre personnes de la diversité , et les lois promulguées par quatre personnes de la même diversité.. Il faut en finir véritablement avec cette blanchitude coupable qui nous fait bien rire... ![]() | ||
Un comptoir de bistrot. Quatre verres de blanc pas très frais. Les clients se connaissent visiblement assez pour se chambrer à la bonne franquette. Personnages : Kim (trans asiatique, look impeccable, lunettes de soleil énormes) Malik (trans beur, voix grave et verbe haut) Jojo (homo black, élégant mais un peu cabot) Marcel (flic blanc, moustache taillée au cordeau, accent titi parisien) Kim : (sirotant) Bon, Marcel, t’avais dit qu’tu voulais causer "codes". C’est pour nous apprendre comment traverser dans les clous ou comment s’habiller pour éviter tes PV ? Marcel : (pose son verre) Nan mais faut arrêter, les codes c’est pas moi qui les invente. Moi j’fais juste l’livreur : l’État me donne les colis, moi je les distribue. Après, si c’est des paquets-cadeaux ou des coups de matraque, ça dépend du contenu. Jojo : Ah bah tiens, ça c’est du service public : "On ne choisit pas la marchandise, mais on vous l’enfonce quand même". Ça donne envie d’adhérer. Malik : (ricane) Et après on s’étonne que les gens fassent du hors-piste. Tes codes, Marcel, c’est comme les manuels Ikea : personne les lit, et à la fin t’as une étagère bancale. Marcel : Les codes, les vrais, c’est comme les moustaches : faut les porter avec dignité. Si t’assumes pas, ça pique dans l’mauvais sens. Kim : Moi j’dis que les codes, ça sert surtout à repérer les gens qui ont pas eu la notice. Genre, si t’as jamais fait l’effort d’apprendre qu’on ne dit pas "monsieur" à une madame ou l’inverse… t’es condamné à finir avec des glaçons dans le col au prochain dîner. Jojo : (sourire carnassier) Ou un talon aiguille planté dans l’ego. Et crois-moi, c’est plus profond qu’un procès-verbal. Marcel : Attendez… Vous, vous avez vos codes, moi j’ai les miens. Vous, c’est comment vous parlez, comment vous vous tenez… Moi, c’est comment j’attrape un voleur en moins de deux minutes. Malik : La différence, c’est que si nous on se plante, on passe pour des originaux. Toi, si tu te plantes, y’a un type en cavale avec la caisse. Kim : Bref, on a tous nos codes. Le problème, c’est quand on croit que les siens sont universels. C’est là que ça fait des étincelles. Jojo : Ouais… Et c’est pour ça qu’on boit ensemble : pour comparer les manuels d’utilisation et voir si on peut pas bricoler un modèle mixte. Marcel : (trinque) Allez, au mélange des genres et à la fin des notices. Santé, les artistes ! | ||
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