<< Précédent | | Travail et marchandise | | Suivant >> |
---|
Ainsi de même qu’un produit peut être à la mode ou sur valorisé par sa rareté, ou inversement invendu donc bradé ou jeté au rebut, les travailleurs peuvent bénéficier suivant leur cas de salaires délirants ou être bradés en stages ou contrats bradés, voir jeter au rebus dans le chômage ou le RMI. Cette tendance à considérer le travail humain comme une marchandise entraîne une vision du réel faussée, car si une marchandise est négociable, transportable, vendable ou périssable, le travail humain est de l’ordre du vivant, et négocier de la vie, revient à nier qu’elle est le but de toutes nos actions et non le moyen de notre enrichissement. D’ailleurs toute la stratégie des OGM confirme ce qui pour moi est une déviance à savoir considérer la vie comme une marchandise. L’activité humaine n’est pas un moyen nécessaire aux richesses, mais au contraire ce sont les richesses qui sont nécessaire à l’activité humaine. La notion de marchandise doit être réfléchie : Je propose d’opposer la marchandise à l’ouvrage. L’ouvrage est conçu par des hommes dans le but d’être solide pérenne utile et beau. Il répond à un besoin ressenti par la population, il pourra être négocié, volé, donné ou approprié sans en perdre sa valeur. Par opposition la marchandise est éphémère, anonyme, et son principal défaut serait d’être pérenne, car il faut qu’elle disparaisse pour laisser la place à une nouvelle marchandise. La beauté est alors remplacée par la mode, la solidité par le vite produit, l’utilité est induite par la publicité car il faut exacerber le besoin pour augmenter le prix de la marchandise. Sa seule vocation est de changer demain, afin de générer un bénéfice. La marchandise donnée ou volée perd quasiment toute valeur. Même son appropriation lui enlève de la valeur. Pour le commerçant la marchandise ne vaut que par sa circulation. Imaginer un travail humain devenu marchandise soumis à ces même lois, et vous trouverez vite les effets induits que nous constatons tous les jours. Ainsi le travail au noir comme le bénévolat sont considéré comme du détournement par cette généralisation de l’idée commerçante du travail qui a besoin de canaliser dans le circuit marchand toutes les productions en refusant ave violence tout ce qui pourrait concurrencer leurs niveaux de marges. Alors qu’un individu qui rend service ou réalise un ouvrage pour un autre avec ou sans échange de rémunération est le fondement même de la vie en société Ainsi pour la rémunération du travail, la notion de marchandise va induire une volonté de récompenser la compétence, considérée comme l’art de savoir-faire plus vite et plus rentable, que les autres. La notion d’ouvrage engendrerait plutôt des notions de conscience professionnelle qui s’occupait beaucoup plus de qualité interne même si celle ci n’était pas visible, et du respect du devenir de l’objet fabriqué ainsi que de son adaptation à l’usage. Le travail marchandise génère par exemple des théières modes avec des anses qui cassent vite, des aspects « mode » ou « rustiques » quitte à ce qu’elles versent très mal le thé dans la tasse. Alors que la conscience professionnelle veillerait à ce que l’article dure et soit pratique et s’occuperait de le faire beau plus que « rustique » et il aurait la fierté de le signer. Les critères éphémère et anonyme de la marchandise, entraînent une accélération toujours plus grande des productions au détriment de la qualité de vie, de l’écologie, des conditions de production, des besoins mêmes des utilisateurs. L’individu est tour à tour méprisé en marchandise quand on considère sa force de travail ou choyé en tant que client quand on considère ses besoins. La clientèle devient à son tour objet de négociation, elle est alors manipulée, échangée, partagée toujours dans le but de l’optimisation du seul profit. Le seul et unique projet de la marchandise est le profit, donc les notions de production et d’utilisation sont accessoires, juste une différence à imposer pour garder un bénéfice. Mais la généralisation de ce type d’échange entraîne une accumulation des richesses précisément entre les mains de celui qui ne produit pas de richesse (même s’il aide à sa production) le commerçant. Tant que son rôle est de distribuer les produits fabriqués son service est réel, mais quand ses compétences s’étendent ) la production elle-même (travail marchandise) et à la consommation (une clientèle marchandise objectivée et manipulée par les publicités) son rôle devient dictatorial. Comment replacer la façon de voir la vie en tant que moyen jouant le rôle de marchandise, source de profit, vers la place qu’elle n’aurait jamais du quitter : Le but essentiel et ultime de toutes les activités humaines ? Une des solutions est de remettre à sa place l’outil de mesure des échanges et de la richesse : La monnaie. L’argent n’est pas de la valeur mais seulement un outil de mesure de la valeur. L’ouvrier fabrique un pain, l’échange contre un sou, achète du vin avec son sou. Le vigneron pourra alors acheter à son tour… parfait ! Mais quand le pain est mangé, le vin est bu, le sou continue à circuler et perd tout son sens de reconnaissance du travail initial fourni. Surtout quand les puissants font tout pour lui ôter toute inflation. Afin de mieux préserver leurs réserves accumulées. La valeur reste l’activité humaine. Je rêve d’une forme d’argent aussi éphémère que la marchandise, juste bonne à facilité les échanges mais qui disparaisse aussi vite que les marchandises sont consommées. Mais je n’ai pas encore trouvé de solution viable et pratique. | ||
Citation:Commençons aussi, comme le suggérait Jim Haynes, par deschizophrénizer le verbe "travailler" ! Il est grotesque que ce même verbe désigne en même temps pour les uns quelque chose qu'ils adorent parce qu'ils s'y éclatent et pour d'autres quelque chose qu'ils détestent car ils y perdent leur force, leur enthousiasme et leur vie à petit feu. Haynes avait suggéré le verbe "fullerer" - en hommage à Buckminster Fuller, qui n'a rien fait d'autre toute sa vie - pour le premier type de "travail". Pour fullerer, je ne vois pas d'inconvénient à ce qu'on soit payé à 2 fois le SMIC maxi, même s'il faut un bac+6 pour ça. Pour vider des poulets à longueur de journée ou curer des égouts, je conçois très nettement qu'on demande davantage. | ||
![]() ![]() ![]() ![]() chaque progrès technique engendre des angoisses , ainsi jacquard avec son métier a tisser a lyon par exemple dans le passé ![]() le risque des ogm sont a mettre en parallèle avec les pesticides nécessaires a la culture non ogm qui tuent les pollinisateurs ![]() que certains poètes soient dépassés , je ne le conteste pas , mais rien ne peut empêcher la progression des savoirs , même les religions s'y sont cassé le pif ![]() | ||
Citation: Info du week end, ils ont trouvés des chenilles aux US qui ont développé une resistance aux substances nocives incluses dans le mais OGM ![]() Et hop, les OGM en l'etat c'est cuit ![]() Pour etre objective, ils ont développés des explications fumeuses qui justifierait la resistance des chenilles par la superficie trop petite du champ neutralisé. Parce qu'en plus il semblerait que pour chaque champ cultivé en OGM, il faudrait une superficie egale "tampon" C'est quoi la rentabilité du truc finalement ? ![]() ![]() | ||
![]() que monsanto se plante ça ne peut que me rejouir ![]() la question est : peut on continuer avec les pesticides? quel est le rendement sans pesticides? avec un tel rendement quelles sont les consequences sur l'humanité? ![]() voila comment il faut envisager les etudes d'impact ![]() | ||
Citation: Non partout, il faut diminuer ![]() | ||
![]() | ||
Citation:Si la planète monte à 10 milliards d'habitants, c'est la dèche pour tous. Avec 2 milliards, on vivait mieux. La leçon n'est pas tombée dans l'oreille de sourds. Je sens que les arsenaux vont servir ![]() Un milliard de pauvres, ça mange encore un peu. Un milliard de morts, ça nourrit au contraire le sol. | ||
Citation:Il n'en rate décidément pas une ![]() ![]() | ||
![]() | ||
![]() Un milliard de pauvres, ça mange encore un peu. Un milliard de morts, ça nourrit au contraire le sol. Trazi : Et sans engrais de synthèse, qu'on ne sait pas comment ils sont faits ! ![]() Alex : Pour un milliard, ça devient rentable de facturer les balles. | ||
![]() | ||
Les cultures OGM ne sont pas toutes inventées pour mettre moins d'insecticides. Beaucoup sont inventées pour résister à plus d'insecticides car ils souhaitent garder la vente de ces produits. Autre détail : Les cultures OGM ne sont pas faite pour mieux nourrir les gens, mais pour mieux nourrir les multinationales. C'est pour cela qu'on y inclue le gène "terminator" qui en interdisant leur reproduction naturelle, oblige les clients à racheter chaque année les semences. Mais alors, pourquoi les agriculteurs accepteraient ces cultures ? Comme pour les élevages industriels, les industriels prêtent les capitaux pour le matériel, fournissent la marchandise de départ et achètent les produits terminés avec exclusivité bien sûr. Résultat le paysan se retrouve à la fois endetté et "salarié" de l'entreprise par un contrat commercial bien ficelé, et comme il habite sur place il ne compte pas les heures. Je crois même qu'il ne se rend même pas compte que cela revient à leur louer aussi le terrain gratuitement. | ||
Citation:Ce n'est vrai que de façon partielle. C'est si le terminator n'y était pas que les OGM seraient brusquement dangereux, car les cross-fertilisations deviendraient alors incontrôlables. C'est d'ailleurs ce que répondait avec esprit un chercheur quand il avait été interrogé sur la possibilité future de rendre immortelles les cellules de l'organisme : « Vous savez, une cellule immortelle, pour le moment, c'est une cellule cancéreuse » Je m'interroge plutôt, moi, sur la capacité de Monsanto et autres à faire face à leur responsabilité civile et écologique si nous avons des contaminations devenant incontrôlables. En d'autres termes, je ne souhaite pas qu'il y ait moins de terminator, mais qu'il y en ait davantage et sans rescapés ! | ||
![]() En tout cas le but avoué de ce gène reste bien une commercialisation imposée des semances donc la commercialisation du vivant. | ||
Citation:Tout à fait, mais je ne vois pas la nécessité d'avoir un tabou là-dessus. Quand tu achètes un poisson rouge, il y a aussi commercialisation du vivant. Ainsi que pour les boeufs, les moutons, les chevaux. Cette commercialisation du vivant remonte donc à environ 6000 ans. Par une coincidence amusante, l'essor de l'humanité aussi. Sommes-nous bien certains que ce ne soit qu'une coincidence ? | ||
![]() ![]() | ||
Citation:Mais tu me donnes une idée. L'arme ultime, ce serait aussi celle qui fait péter une bombe atomique au moment même où l'ennemi la lance. Comme en principe les points de lancement sont justement chez lui, ça devrait faire un beau coup de pied dans la fourmilière | ||
Citation: Tout dépends en effet du sens que l'on donne au mot…… Personnellement, je pense que sans conscience professionnelle , tu ne peux accéder au savoir faire, car le savoir faire est avant tout la résultance de cette conscience professionnelle et de la passion que tu éprouve pour ton métier. Il est a discossier de la notion de rentabilité qui peut être généré par la vitesse acquise aussi par l'expérience et la pratique de l'activité… la compétence, dans le cadre du savoir faire doit donc être reconnu et revaloriser les personnes, par contre si par compétences, nous envisageons des connaissances sans pratique (ex. enseignement d'un métier), la je n'appelais pas cela a proprement parler de compétance | ||
Citation: Il est tout à fait possible d’être rentable sans conscience professionnelle ! Exemple les cas de certains artisans capables de travailler avec compétence mais de facturer des sommes disproportionnées sur des prétendues pannes, en se débrouillant pour que leur travail génère vite leur prochaine intervention. Une entreprise comme Total a de vraies compétences, mais a-t-elle une conscience professionnelle à constater son comportement avec le transport du pétrole ou les dictateurs africains. La conscience professionnelle ne se vend pas, donc elle n’est pas rentable, c’est pour cela que je distingue volontairement les deux notions. Mais sans conscience professionnelle apparaissent de graves accidents, causés par des individus compétents mais qui faute de conscience professionnelle s’en réfèrent avec compétence aux directives de leurs directions, qui jouent, elles aussi, la rentabilité et la compétence contre la conscience professionnelle. Il sera vite éliminé le salarié qui fait preuve de conscience professionnelle, car il sera vite critique des critères de rentabilité que les compétents qui le dirigent exigent de lui. Faut dire que dans cette société qui voit tout à très court terme, la conscience professionnelle est oubliée, car ses résultats ne s’observent qu’à long terme. Mais le client, me direz-vous, il finira bien par se rendre compte ? Même pas, parce que c’est de moins en moins lui qui choisi ses produits, le commerçant ou la grande surface décide des produits à vendre en fonction uniquement des marges dégagées. La publicité se chargeant d’en vanter les mérites, la télévision se chargeant de les rendre disponibles à cette publicité. L’important reste que la marchandisation de tout y compris du travail lui-même jusqu’à l’expression médiatique est une cause essentielle des dérives actuelles (écologie, travail précaire, formations sommaires, etc ). La marchandise n’ayant de valeur que parce qu’elle circule et qu’en le faisant, elle génère de la marge, alors que l’objet a de la valeur par son utilisation « statique » à long terme. Pour redonner leurs valeurs aux objets comme au travail bien fait, il faudra logiquement remettre les marchands à leur place c’est à dire au service des échanges, mais pas aux décisions de production ou d’achat. Il faut aussi redonner un sens à l’activité humaine, sinon c’est un sens interdit: trop de marchandises, plus assez de client, trop de poubelles, plus assez de biodiversité, trop de riches, plus assez de nourriture ni de matières premières. Le capitalisme s’est approprié successivement les moyens de production, ensuite les moyens de financement, il s’est approprié les moyens de circulations de marchandises, il s’approprie aujourd’hui les moyens d’expression, le langage lui-même, mais s’il y a une chose qu’il se s’appropriera pas c’est la logique écologique … La vie n’est pas une marchandise, elle raisonne à très long terme, et si l’homme ne convient plus la planète finira pas s’en passer… | ||
Citation: J'appelle pas cela un comportement de professionnel, mais d'escroc ![]() Citation: Je dirais que ce n'es pas parce que ces personnes ont des connaissances dans un domaines que cela en fait des presonnes compétentes. il y a sur le terrain des tas de personnes qui ont des connaissances mais assez limités dans les professions mais peu sont compétentes dans leur domaine… c'est la ou je fais une grosse différences… Le vrai professionnel compétent jouent sur le fait que le client reconnaîtra la qualité du service et du travail non sur une quelconque escroquerie a son profit…… Citation: J'ai eu par le passé eu des cas similaires me mettant en protent a faux pourtant non seulement je n'ai jamais accepter de faire ce que ma compétence et ma conscience professionnelle m'interdisait mais en plus ce fut toujours le plus haut placé qui s'était écrasé voir me faisais dans des cas plus rare des excuses…… | ||
| ||
Page 1 | 2 | 3 | ||
<< Précédent | | Travail et marchandise | | Suivant >> |
---|