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Objectif : croquettes pour chat – formule senior, pelage soyeux. À première vue, cela pouvait sembler anodin. Mais Alex savait que sous le vernis de la routine se cachent parfois les enjeux les plus vitaux. 9h32 — Entrée du supermarché. Il passa les portiques avec l’aisance d’un homme ayant traversé des jungles hostiles et infiltré trois ambassades russes sans se faire repérer. Sa cible : le rayon animalerie. Son sac à dos contenait un compartiment isotherme, un micro émetteur dissimulé dans une boîte de thon, et une photo de Minette, son siamois de douze ans, comme rappel personnel de l’importance de sa mission. Au détour du rayon bio, son oreillette grésilla. — « Alpha, ici "Bastion Frida" Changement de plan. Présence suspecte confirmée. Une agente du FSB, code name Natacha, repérée dans le rayon friandises. Soyez prudent. » Alex pinça les lèvres. Bien sûr. Rien n’est jamais simple. Il accéléra le pas. L’interphone annonça une promotion sur le jambon Herta — couverture sonore parfaite. Il arriva au rayon animalerie et s’arrêta net. Elle était là. Tallons aiguilles, lunettes de soleil en intérieur, et un caddie plein de Whiskas. Trop plein. Trop ordonné. Trop suspect. Natacha. Ils se dévisagèrent brièvement. Elle sourit. — « Toujours fidèle à la marque Ultima, Colonel ? » Alex répondit sans ciller : — « Minette ne fait pas de compromis sur la qualité. » En silence, ils se mirent à choisir leurs croquettes. Les regards étaient des lames, les gestes précis, calculés. Dans une chorégraphie silencieuse, Alex glissa un sachet dans son panier, puis deux, puis… — « BASTION À ALPHA, ATTENTION. ELLE EXFILTRE DES DONNÉES VIA LA BALANCE À LÉGUMES. » Alex dégaina un pot de friandises comme une grenade à main. Distraction. Dans la confusion, il glissa discrètement un mouchard dans le sac de croquettes de Natacha. La mission était terminée. À 9h57, il passait à la caisse automatique. À 10h04, il remontait dans sa "smart for-two passion" décapotable banalisée, moteur 115 CH ronronnant doucement. Il regarda son butin sur le siège passager. Mission réussie. Il rentra chez lui. Minette attendait, posée sur le rebord de la fenêtre comme un sphinx. Il versa les croquettes dans sa gamelle dorée, et murmura en la regardant : — « Pour toi, j’ai traversé les lignes ennemies. » Elle cligna des yeux. Puis tourna la tête, majestueuse. Mission accomplie. | ||
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13h12 – Quartier général de la DGSE, Paris. Alex descendit de son véhicule banalisé et pénétra dans les souterrains du siège. Ses pas résonnaient sur le carrelage stérile. Il portait une boîte de croquettes comme un attaché-case nucléaire. Dans la salle d’analyse, l’ingénieur Lefèvre l’attendait. — « Le micro dans le sachet de Natacha fonctionne. On a intercepté un échange radio codé avec un contact à Saint-Pétersbourg. » — « Elle n’était pas là pour les croquettes. » — « Non. Elle a acheté une litière végétale… de 10 kilos. Tu sais ce que ça veut dire ? » Alex haussa un sourcil. — « Elle compte rester. » Silence. Puis Lefèvre lui tendit une tablette : une image captée par les caméras de l’Intermarché. On y voyait un code QR griffonné à la main sur un emballage de pâtée au saumon. — « On pense qu’il contient les coordonnées d’un agent dormant. Et devine quoi ? Le QR mène à un drive Intermarché à Angers. » Alex soupira. Il détestait Angers. Trop calme. Trop propre. — « Bastion, prépare-moi une couverture. » — « Tu seras Jean-Michel Roudier, père divorcé, deux chats, client fidèle du drive. On a même généré un historique de commandes. » — « Excellent. » Le lendemain – Angers, parking du drive Intermarché, 16h42. La pluie tombait doucement sur le pare-brise de la voiture. Alex était à l’heure. Il portait un pull rayé et une veste polaire – le kit complet du père célibataire en garde alternée. Une employée approcha avec un chariot. — « Bonjour monsieur Roudier ! Votre commande de Felix Sensations et sachets fraîcheur est prête. » Alex répondit avec un sourire convenu. Il scanna les sacs. Tout semblait normal… jusqu’à ce qu’il remarque un sachet étrange : sans étiquette, ni code-barres. Juste un autocollant manuscrit : "Pour Igor." Il laissa l’employée repartir, puis déchira soigneusement l’emballage. À l’intérieur, parmi les croquettes, un petit cylindre plastique hermétique : une clé USB. Il brancha le dispositif dans son téléphone sécurisé. Des dossiers cryptés, un plan d’immeuble, des noms de code. Au milieu des données, un fichier nommé "OPÉRATION CHATON". Alex leva les yeux vers l’horizon pluvieux. Il savait que ce n’était que le début. Et que quelque part, peut-être déjà trop près… Natacha préparait son prochain coup. | ||
 Excellent  | ||
 Mission Croquettes – Partie 4 : Pacte avec l’Ennemie 00h17 – Planque improvisée, arrière-boutique d’un pressing fermé, Angers La lumière au néon grésille au plafond. Alex est seul, Igor dans une cage de transport posée sur une table pliante. Le chat le fixe toujours avec la même intensité inhumaine, comme s’il comprenait tout. Une voix douce et sèche résonne derrière lui. — « Tu l’as trouvé, ce petit traître à moustaches. » Alex se retourne, main sur la crosse de son arme. Natacha est là. Sans arme visible. Juste un parapluie trempé et un regard de glace. — « Comment es-tu entrée ? » — « Par la porte. Tu n’as pas activé l’alarme secondaire. Un oubli rare chez toi. Tu deviens… distrait ? » Elle s’approche d’Igor. Le chat miaule doucement, presque affectueusement. — « Il me reconnaît. C’était mon chat. Enfin… avant. Quand j’étais encore à Moscou. » Alex fronce les sourcils. — « Tu as été son agent référent ? » — « Plus que ça. Je l’ai entraîné. J’étais sa “maman”. » Silence. Alex regarde le collier d’Igor, désormais entre leurs deux mains. — « Tu sais qu’il porte un chiffreur thermique. Il contient quelque chose d’énorme. » — « Je sais ce qu’il contient. Et je ne suis pas ici pour le voler. » Elle lève les mains lentement, puis sort un petit objet de sa poche : une deuxième clé USB. — « J’ai le déchiffreur. Sans lui, ton collier n’est qu’un jouet pour chat. Tu veux savoir ce que contient l’Opération Chaton ? Alors on fait équipe. » Alex hésite. Son oreillette grésille. — « Bastion à Alpha, attention, tu as une signature thermique non identifiée dans ton périmètre. » — « Trop tard, Bastion. Elle est là. Et elle m’aide. » Pause radio. — « ...Reçu. Fais attention, Alpha. Si elle te trahit… » Alex sourit légèrement. — « Je m’en remettrai. » 02h03 – Appartement sécurisé, rue Saint-Julien Natacha et Alex travaillent côte à côte sur un ordinateur crypté. Igor dort sur un coussin, paisible, comme si rien de tout cela ne le concernait. Le contenu du collier est déverrouillé. Ce qu’ils découvrent dépasse leurs soupçons : une liste noire. Des agents dormants. Une liste partagée entre plusieurs services de renseignement — FSB, CIA, DGSE, MI6… avec des cibles désignées pour élimination. Mais un détail glace le sang d’Alex. Sur la liste : son propre nom. Juste en dessous… Natacha. Ils se regardent. — « On était les suivants. » — « Une purge… mondiale. Quelqu’un veut nettoyer la table. » — « Ou faire tomber tous les réseaux. » Natacha se lève. Son regard a changé. Moins froid. Plus résigné. — « Alors il ne s’agit plus de ton chat ou du mien. On est dans le même panier, Alex. » — « Avec Igor. » Le chat baille et s’étire. Alex tend la main. — « Trêve, Natacha ? » Elle hésite. Puis la serre. — « Trêve. » 03h41 – Message codé envoyé à Bastion : "Opération Chaton n’était qu’un prétexte. Quelqu’un cherche à déclencher une guerre de l’ombre. Besoin extraction + enquête conjointe. Alliance temporaire activée. Nouveau nom de code : OPÉRATION TIGRE ET LA RUSSE." | ||
je crois que je ne regarderai plus jamais les rayons de super marché avec la même tranquillité d'esprit....d'avant. Je regarde mon chat avec inquiétude....le vétérinaire s'appelle Boris...d'origine serbe officiellement.. J'ai jeté le collier du chat à la déchèterie...  | ||
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