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Mot de passe

Garder en mémoire

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23/10/2010
Je suis étonné de ne voir ici aucune protestation contre le battage médiatique inimaginable qui entoure les propos anodins de Jean-Paul Guerlain, de la part de médias qui restent depuis toujours totalement silencieux sur les incitations à la haine et au meurtre (que ne contenait pas la phrase de Guerlain) de quelques groupes de rap dont c'est devenu le fonds de commerce.

Il est maintenant de plus évident qu'on cherche à dissuader toute expression de quoi que ce soit en dehors des rails qu'on prétend nous fixer. Cette forme d'intimidation, si elle s'observe depuis 1967, semble vouloir passer depuis quelque temps au braquet supérieur.

J'y vois la même raison qu'aux bulles financières : celles-ci ont lieu quand l'argent des épargnants arrive davantage en bourse que l'industrie n'a besoin d'augmenter son capital. Résultat : puisqu'il n'y a plus rien à investir sur le bon, on achète du mauvais. Et là où il y a le pognon, il y a le produit.

La LICRA, le MRAP et SOS-Racisme reçoivent sans doute eux aussi bien plus de fonds que nécessaire, et intentent donc puisqu'il faut utiliser le reste des procès à tort et à travers. La 17ème chambre correctionnelle en est aujourd'hui à les débouter plus d'une fois sur deux.

Ce fil constitue un soutien aux gens qui refusent de mettre leur liberté d'expression dans leur poche pour faire plaisir aux bien-pensants, chez qui les réflexes semblent tenir lieu de cerveau. Je dédie à M. Guerlain ces mots d'André Maurois :

Si tu peux supporter d'entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d'entendre mentir sur toi leur bouche folle,
Sans mentir toi-même d'un mot (...)

Tu seras un Homme, mon fils.
23/10/2010
Par moments, tu deviens con (un comble, quand a Pentium dernier cir dans la tronche et une culutre à faire pâlir un académicien). Et moi encore plus, puisque je réponds à ta énième provocation frontiste.

Les propos de l'autre tarte, tels qu'ils ont été rapportés sont indignes. Point. J'aurais bien aimé voir ta tête si tu avais été noir, en entendant une phrase pareille.
Il faudrait voir à ne pas confondre le courage et la mufflerie.
Et tu nous cites Kipling à l'appui, non mais je rêve.


Quant au fonds de commerce de certains groupes de rap (pas forcément tous), il me flanque la gerbe tout autant qu'à toi. De la même manière, le "touche pas à mon pote" systématique me gonfle singulièrement. Et ne parlons pas de ce s"ale colonisateur" qui fuse pour tout et n'importe quoi, mais c'est un autre débat.
23/10/2010
Citation:
Les propos de l'autre tarte, tels qu'ils ont été rapportés sont indignes.
Grotesque ! Il aurait dit "Corse" au lieu de "nègre", ça n'aurait fait réagir que Pat, et encore par un ricanement

Ras le bol de ces gens qui parce que complexés jusqu'au trognon vis à vis d'eux-mêmes ou des autres prétendraient uniquement par surenchère dans le conformisme nous interdire d'employer la moindre expression qui ne soit pas format(t)tée au moule de ce qu'ils veulent qu'on dise et qu'on pense.

Merdoum, à la fin ! Ca devient pire que l'ex-URSS, ici, question langue de bois !

Le succès des deux OSS 117 n'est d'ailleurs pas dû à autre chose qu'à son rôle de soupape des non-dits. Comme d'ailleurs l'humour britannique permettait d'échapper au carcan victorien.

Et Xiane ? Il faudrait peut-être aussi lui faire un procès parce qu'elle parle d'histoire belge ?

On t'a connu plus lucide.
23/10/2010
Citation:
J'aurais bien aimé voir ta tête si tu avais été noir








Bogla.
23/10/2010
Jeuu ne fume paaaaas !

Sauf en effet très occasionnellement le cigare et pas plus d'une fois tous les cinq ans en moyenne.

La République Dominicaine a heureusement d'autres charmes. J'espère que ses habitants se montrent un peu solidaires de leurs malheureux voisins immédiats
23/10/2010
Citation:
J'aurais bien aimé voir ta tête si tu avais été noir, en entendant une phrase pareille.
Je n'avais pas vu cette phrase. Eh bien je me serais marré, tout simplement.

D'autant que j'ai eu plus qu'à mon tour l'occasion de mesurer la somme colossale de tant d'autres préjugés de mes contemporains sur les scientifiques, les modèles mathématiques, les statistiques, les probabilités (je me suis moi-même fait avoir avec le problème de Monty Hall. Très fort !), la culpabilité occidentale (que j'ai redressée de mon mieux en informant ceux qui ne regardaient pas le reste parce qu'on ne les avait pas informés - pourquoi ? - du phénoménal reste, et que ce n'étaient pas des gens curieux) et bien entendu le FN, à peu près autant sous les tirs de mitraille des bien-pensants que les républicains en 1830 ou les résistants en 1942, et qui tient comme on le voit quand même : 15% de la population, on le sait depuis la guerre de Corée ou l'expérience de Stanley Milgram, sont réfractaires à toute pression d'autorité douteuse comme à tout lavage de cerveau. On ne sait pas pourquoi, mais c'est comme ça. En Corée, il suffisait de les fusiller. En France, c'est pour le moment plus difficile. On y travaille.

Pour le moment, 90% des gens font 90% de ce qu'ils font sans savoir pourquoi ils le font. Mais qu'on se rassure, il y en a 1% d'autres qui savent très bien ce qu'ils font en les manipulant. Et comme j'ai moins d'estime encore pour les imbéciles que pour les salauds, je ne peux même pas jeter la pierre à cette dernière catégorie
23/10/2010
c'est vrai aspic

"travailler comme un nègre". Qu'est-ce que cela peut vouloir dire, alors que tout le monde sait bien que les nègres sont fainéants (en plus d'être violeurs, polygames et sans papiers, bien entendu) ?


Travailler comme un nègre.

Être fort comme un turc.

Être saoul comme un polonais....

Il va falloir retravailler complètement la langue

Aux Antilles, quand une personne est « très noire », on dit qu'elle est « bleu marine ». Pour le coup, Guerlain c'est trop cher. Je préfère Bleu de Chanel...

j'ai coutume de dire qu'après des siècles d'esclavage, maintenant, ils se reposent

Pédé comme un phoque

Saoul comme un Polonais

parler français comme une vache espagnole


un certain humour n'est plus de mise...va falloir eliminer les locutions qui peuvent ressembler à des injures

23/10/2010
C'est en effet cela ou mener une politique d'apartheid total vis à vis des cons et malcomprenants (les C., les G. des deux sexes, etc.). Mais pour les recenser tous, vaste programme, comme disait De Gaulle.

Il reste la LN, qui procure déjà un certain isolement. Les clubs en assurent un autre. Le problème est que cela ne fait que rendre la situation plus difficile pour les non-cons nés par malchance au milieu des cons. Cavanna en a bavé. Audiard aussi. Marcel Aymé encore plus.
23/10/2010
Ce n'est pas tant le fait qu'il ait employé l'expression figée "travailler comme un nègre" qui me gêne (ça,à la rigueur) , c'est surtout qui ai ajouté quelque chose comme "si tant est qu'il aient jamais travaillé". On attend encore des commentaires sur la taille de la bite, etc...
Je n'en aurait pas non plus fait une chronique sur France Inter, mais j'aurais -j'ai- fermement pensé :"quel con!".

Au nom de l'anti-langue de bois, on voit de plus en plus de clichés à la con être formulés avec la plus grand décontraction. Sarko voulait décomplexer le droite, il a visblement réussi au-delà de ses espérances.

Même si tous les clichés ne sont pas infondés à 100% (il n'y a après tout jamais de fumée sans feu), ça commence à bien faire. Ca va, c'est bon, maintenant. On attend -jetons de l'huile sur le feu- qu'Alex nous ressorte le bruit et l'odeur.
23/10/2010
riche et sympatique ne vont pas toujours de pair
23/10/2010
Citation:
...va falloir eliminer les locutions qui peuvent ressembler à des injures


Mais jamais de la vie ! En tout cas ce n'est pas mon point de vue.

Citation:
Il aurait dit "Corse" au lieu de "nègre", ça n'aurait fait réagir que Pat, et encore par un ricanement


C'est sans doute, vrai, oui, je l'admets.

Dans la version de La peau de Malaparte, que je suis en train de lire (en attendant Proust ), le traducteur opte pour la conservation de "nègre" pour traduire le "negro" italien en principe vierge de toute connotation). Dois-je m'indigner ?

Citation:
Je n'avais pas vu cette phrase. Eh bien je me serais marré, tout simplement.


Oui, mais au bout de la centième fois ?

Bon, je sais, tu avais parlé de collègue arabe a qui tu avais demandé s'il avait toujours un couteau sur lui, et qui en avait ri.

23/10/2010
Citation:
en attendant Proust



le suicide n'est jamais une solution...

Ned, bruit et Bogla, odeur.
23/10/2010
Citation:
tu avais parlé de collègue arabe a qui tu avais demandé s'il avait toujours un couteau sur lui, et qui en avait ri
Oui. Il n'y avait dans ce service que des gens intelligents. Ce sont les autres qui sont dangereux.
23/10/2010
Citation:
Les propos de l'autre tarte, tels qu'ils ont été rapportés sont indignes. Point. J'aurais bien aimé voir ta tête si tu avais été noir, en entendant une phrase pareille.



Moi je ne les trouvent pas indignes.
Cette personne est d'une autre époque, il se pensait encore en territoire européen.
LIBRE de penser ce qu'il pense vraiment, sans haine, mais avec sa raison, son expérience et ce, sans être jugé.
Ce n'est plus le cas

Depuis il y a la discrimination POSITIVE

Et si j'étais noir moi, d'une part JAMAIS je ne vivrais chez les blancs. JAMAIS!
Et d'autre part, je cracherais à la figure du blanc qui oserait m'appliquer SA discrimination positive!

Tout ceci est ridicule, autant que de juger en 2010 la "colonisation".
23/10/2010
Citation:
Ce sont les autres qui sont dangereux


Cf Rhinocéros, dernière scène .

Citation:
autant que de juger en 2010 la "colonisation


J'adore la mise en perspective de l'histoire selon Domi. France Culture, nous voilà.

Citation:
Et si j'étais noir moi, d'une part JAMAIS je ne vivrais chez les blancs. JAMAIS!


Citation:
Et d'autre part, je cracherais à la figure du blanc qui oserait m'appliquer SA discrimination positive


Là, en revanche, une fois n'est pas coutume, je suis assez d'accord. je vois ce que tu veux dire. Ton point de vue a l'avantage d'être cohérent et, pour cette fois, disons digne.
23/10/2010
Citation:
Moi je ne les trouvent pas indignes.
Je suis pour une fois d'accord avec Domi sauf, comme d'habitude, sur sa grammaire.
23/10/2010
23/10/2010
Citation:
Je n'en aurait pas non plus fait une chronique sur France Inter, mais j'aurais -j'ai- fermement pensé :"quel con!".


voila , si on fait le compte de tous les gens qui ont pensé ça , mais qui ne se sont pas exprimé , que reste t il?..
ben la meme chose que quand on vilipende les islamistes et que les modérés ne disent rien..
on ne peut pas les taxer de complicité , mais on peut s'en indigner..

moi ce n'est pas ce qu'a dit ce mec qui m'interpelle , tu vas dans n'importe quel café tu en entends dix fois plus et tout le monde rigole, c'est la réaction.. il suffit que quelqu'un disent une connerie ( encore qu'il semble bien que ce soit une vanne de comptoir) pour qu'on déclenche un torrent d'indignation sans rapport avec la nullité du propos..

ce qui a l'effet inverse du but recherché car on se dire "avec une réaction pareille ça a du taper ou ça fait mal" .. alors qu'un éclat de rire général aurait fait passer ce mec pour un con..
voila comment j'analyse cette brochettes de gaffes successives
23/10/2010
Citation:
il suffit que quelqu'un dise une connerie (encore qu'il semble bien que ce soit une vanne de comptoir) pour qu'on déclenche un torrent d'indignation sans rapport avec la nullité du propos...
On ne fait pas cela par hasard. On veut juste s'assurer que le contrôle social fonctionne. Parce que le mettre en place lui coûte assez cher, à on.

Tiens, je te fiche mon billet que les médias les plus prompts à partir au filet sont également ceux qui ont les plus gros budgets de pub institutionnelle. C'est que ça se perd vite, un budget de pub institutionnelle, vu qu'il n'est là que pour qu'on menace - chaque fois qu'utile - de le retirer.

En revanche, les avis du Canard et de Charlie Hebdo m'intéressent quand même. Je ne vais pas aller chercher les journaux par ce froid.
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