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Garder en mémoire

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10/10/2007
Dès qu’il arrive au pouvoir mon cousin, le Prince Président (pas encore Empereur) doit se rendre à l’évidence:

Il règne sur une population à forte majorité de nécessiteux. Le Baron Haussmann lui confie que près de 70% de la population vit à la limite de la subsistance.

La moyenne des revenus par habitant en France est de 477 francs par an! Dans le sud de la France, ces revenus tombent à 380 Francs par an et dans le Finistère, région particulièrement pauvre et sans ressources, 262 Francs par an! 947 Francs en moyenne sur Paris. Pour fixer les idées, un Kilo de viande à pot au feu coûte près de 50 centimes de francs le kilo à l’époque!

Au début de son règne, les conditions de vie des ouvriers en France (environ 28% de la population globale) sont affreuses, une femme de chambre ne dispose que de 60 centimes par jour pour sa nourriture et elle gagne 2 francs par jour! En usine, elle ne gagne que 1,50 francs par jour, son mari, même pas 4 francs! (1853) et pour bien souvent…12 heures de travail chaque jour! On vit dans la précarité la plus complète.

Pas d’assurances sociales, pas de retraite et aucune protection si ce n’est la charité des congénères et devant cet abâtardissement de la race, il n’existe qu’une seule diversion: Le bistrot, devenu l’église de l’ouvrier. Ainsi vivaient nos glorieux ancêtres voici à peine 150 années.

Napoléon III aime l’humain et la France, il veut absolument en finir avec ce qu’il a appelé dans un livre qu’il a écrit jadis:
La paupérisation. Pour cela, il a de très grandes idées mais il ne sera suivi par personne en république, personne.
Donc il va se résigner à la renverser afin d’ agir seul!

Cela lui sera toujours reproché, mais les faits sont têtus. C’est surtout son demi-frère, MORNY qui fut la cheville ouvrière de ce renversement de la république.
Sans lui, Napoléon III n’aurait jamais osé. Son échec et sa détention à la citadelle de Ham durant des années l’avait rendu prudent face aux valses hésitations des hommes les plus fidèles qui soient.

Dès qu’il en a les moyens politique, il impose une augmentation des salaires de 3,50 francs à 5 francs par jour, hélas le kilo de viande va aussitôt grimper de 49 à 88 centimes!

Les mécanismes économiques de régulation sont difficiles à inventer. Rien n’est simple, mais il apprendra vite.

Il établit des asiles en grand nombre afin d’accueillir les ouvriers âgés ou devenus infirmes et instaure des caisses de retraites pour la vieillesse, avant lui, rien n’existait pour cela en France.
Il patronne un organisme de crédit destiné aux ouvriers. Avant lui, il n’existait RIEN non plus.

En 1862 il envoie et finance une délégation d’ouvriers à Londres avec mission d’entrer en contact avec leurs homonymes anglais, car il a compris l’avidité naturelle du patronat et estime qu’il faut un contre-pouvoir autre que politique afin que le pouvoir législatif puisse s’appuyer sur les deux partenaires économique d’un pays et non un seul!

Cette vision des choses est exceptionnelle chez un Président ou un Empereur à l’époque. Il est regrettable mon cousin que l’on en parle jamais à nos chères têtes blondes, cela leur éviterai bien des égarements.

A leur retour, cela permettra aux ouvriers français de s'organiser puis de publier le 17 fevrier 1864 une déclaration majeure dans la lutte des classes dont ils ont pris conscience enfin!

Il les reçoit et les incitent à exiger les mêmes avantages que ceux des anglais.
Les ouvriers rejoindront l’association internationale des travailleurs et ils seront près de 250 000 à la fin de son règne.
Hélas, se seront tous des républicains convaincus et très têtus… Qui ne diront jamais merci. Pas vrai jepe?

On reste seul dans les palais du pouvoir, le peuple n’est qu’ingratitude et chaque politique le sait et agit en conséquence…
Ou alors, c’est un sot.

EVIDEMMENT, on ne vous présente JAMAIS Napoléon III ainsi!
Pourtant il vous suffit d’aller à la bibliothèque Nationale pour y découvrir la réalité…

Napoléon III fait ensuite un nouveau pas vers le socialisme, il va ensuite créer des coopératives de production et de consommation, il permet le droit de constitution aux sociétés de secours mutualiste qui assurent leurs membres des accidents du travail et des risques dépendants de la maladie.

Il accepte que ces organismes puissent pousser leurs adhérents à abandonner leur travail si trop dangereux, ce qui pour l’époque est une véritable révolution dans les esprits, car considéré jusqu’alors comme un grave délit punissable par la loi.

Il fera accepter le droit de grève mon cousin, hé oui! Napoléon III devient donc de fait le père du syndicalisme. J’ai en son temps rencontré un témoin littéraire de son époque et il m’a dit: Il faudra que la postérité sache bien que cette loi n’a pas été arrachée à l’Empereur mais qu’il l’approuve du fond du cœur comme il approuve tout ce qui peut sans danger pour la prospérité ou l’ordre constituer un élargissement des libertés civiles.

A noter mon cousin que le prolétariat (à majorité écrasante républicain) approuve toutes ces mesures, tandis que les patrons râlent et vocifèrent dans leurs salons et leurs officines tandis que les meneurs républicains, aveuglés par leur haine viscérale du dictateur Empereur sacrifient les questions sociales tout en se saoulant de palabres et de grands mots qui ne soignent jamais les maux!

Ils ne sont pas les seuls mon cousin, le conseil d’Etat traîne les pieds, ne comprenant RIEN aux réformes décidées unilatéralement par l’Empereur. La colère sera très grande lorsque par décret Impérial, Napoléon III abrogera l’article 1780 du code civil dont vous ne vous souvenez plus mon cousin, mais qui disait que devant un tribunal opposant un maître à ses employés, le patron devait avoir automatiquement raison contre l’ouvrier!
L’empereur Napoléon III accrédite ainsi la parole des travailleurs devant la justice de son pays.

Devant les députés et les notables en colère de cette décision, lors d’une réunion, il leur répondit: Vous ne voudriez tout de même pas qu’un ouvrier décoré de la légion d’honneur soit relégué au second rang et passe après un patron déloyal!

Plus personne de dit mot, mais personne ne comprenait cet homme à contre-courant car bien trop en avance sur son temps mon cousin.

Cependant ce n’est pas tout, l’Empereur régente le prix du pain et il démocratise la rente en faisant imprimer des petites coupures et va donner une extension considérable aux prud’hommes.

En 1868 Napoléon III fait étudier un système d’assurances sociale généralisée.
Mais la guerre de 1870 ruinera ce projet.
Il ne sera repris …Qu’en 1946!

Toutes ces réformes et ces projets sont aux archives nationales et il ne tient qu’à vous mon cousin de les vérifier afin d’en savoir plus sur le règne de cet homme exceptionnel si rarement évoqué et pour cause.

La république n’aime pas se faire trousser telle une catin. Elle devra cependant faire avec.

Napoléon III mon cousin était vraiment spécial, en pleine guerre de Crimée le 7 avril 1855 il n’en parle pas, mais par contre il nous parle de la Corée où des français veulent instaurer des comptoirs et puis d’un boulanger ayant découvert un procédé de fabrication du pain qui pourrait faire baisser son prix considérablement.

Le 2 juin 1855 en réunion du conseil, il pique une colère car les chemins de fer mettent encore 7 jours pour transporter des colis de Paris à Marseille!

Le 7 juin 1855 il a demandé de planter des marronniers le long des routes afin que l’on puisse voyager abrité du soleil tout en ayant leur farine pour nourrir les animaux à bon compte. Toujours en 1855, il supprime la fête du 15 août et consacre l’argent destiné à cette fête pour les familles des soldats morts à l’armée d’Orient.

Le 3 septembre il écrit au jeune roi du Portugal en ces termes:
Cher Don Pedro d’Alcantara, vous entreprenez bien jeune une tâche toujours difficile et bien ingrate, celle de faire le bonheur d’un peuple. Soyez toujours franc, loyal, juste. Tachez d’introduire dans votre administration la probité et l’ordre. Activez l’agriculture et le commerce en rendant les communications faciles, améliorez la constitution sans la violer et vous serez un grand Roi car on peut l’être dans un petit pays.

Le 12 mars 56 l’Empereur demande de canaliser la Seine avec un fort tirant d’eau afin de faire de Paris un port, il nous reparle sans cesse de cette idée.
En juillet, il demande d’utiliser la viande des vaches comme celles du bœuf afin de faire baisser le prix de la viande.

Le 14 juillet 1857 il écrit suite à une réunion avec les industriels, les Députés et les négociants des bassins houillers de Bitch et de Kretoswale: "J’ai décidé d’imposer cet ouvrage à la compagnie de chemin de fer de la région afin de raccourcir le plus possible le temps de trajet entre Valenciennes et Strasbourg."

11 jours après il écrit encore: "Il faut nommer un ingénieur capable d’appliquer mon système de canaux dans chacun de nos grand fleuves, il devra lui même déléguer un ingénieur pour chaque fleuve et ses affluents. Ainsi, nous maîtriseront les travaux à moindre cout et au plus rapidement."

Napoléon III s’occupe effectivement de TOUT! Absolument de tout mon cousin, jugez plutôt:

Le 7 novembre 1857 a ce Maréchal Randon: (un Maréchal d’opérette suffisant qui le servira très mal à Sedan!)
Je vous envoie les modèles que j’ai arrêtés pour nos légions il n’y aura point de coiffe, chaque Kepi aura un couvre-nuque. Commandez-en d’abord pour la garde, observez la nuance du galon jaune.

Après une visite éclair en Italie, il commande: Envoyez moi 6000 entraves doubles. Celles qui sont ici sont mauvaises et ont blessé plus de 200 chevaux!

Je pourrais mon cousin vous en remplir 20 pages, c’est inimaginable mais vrai, il s’occupe de tout et dans les moindres détails et il surclasse et de loin tous ses contemporains.

La jalousie grondera longtemps jusqu’à sa débâcle et sa perte sera immense pour notre pays car son œuvre restera inachevée.
Ainsi sont les peuples légers et à la mémoire courte. Entendre ou lire les descendants de ce peuple en parler sans savoir me navre et au moins de vous mon cousin, j’espère ne plus lire de telles sottises de votre main bien malhabile.

Il s’intéresse à TOUT, voici ce que j’ai retrouvé mon cousin dans une lettre du 4 septembre 1861: Veuillez charger le capitaine Stoffel qui se trouve à Auxonne de faire pour moi des recherches sur certaines parties des campagnes de Cesar dans les Gaules…

Au ministre des travaux publics: J’ai oublié de parler hier au conseil du décret sur la suppression de l’échelle mobile, il est indispensable qu’il paraisse immédiatement, c’est au mérite que l’avancement doit s’effectuer dorénavant.

Mais saviez vous mon cousin que ce Napoléon III a fait encore plus pour l’enseignement d’Etat? L’enseignement laïque?

Découvrons un peu ce qu'il a fait pour nous:

L’Empereur a choisi comme Ministre Victor Duruy, car il trouve cet homme admirable pour son amour philosophique de l’humanité.

Duruy lui explique: La France Sire dépense 25 millions pour une préfecture, 50 à 60 millions pour un Opéra et ne parvient pas à dépenser 7 ou 8 millions pour l’instruction de son peuple!

Il se met d’accord avec Napoléon III et améliore d’abord le sort des instituteurs en leur assurant à présent un traitement décent.

Sire déclare Duruy, il y a 27% de conscrits illettrés, il faut rendre l’Ecole obligatoire et gratuite.
Napoléon III le suit et prépare les textes d’application à faire voter, cependant, les Catholiques vont faire barrage car ils y voient un apauvrissement de leur ressources economiques tres importante et ont tres peur de perdre leur clientèle traditionelle dans leurs collèges confessionaux.

Ne vous rappelez vous pas mon cousin que ce Mgr Dupanloup hurlait à qui voulait l’entendre que l’enseignement prescrit gratuit et exigé par la loi serait une atteinte à la liberté des familles…?

Duruy va voir Napoléon III pour qu'il tranche sur le fond et celui ci, début 1865 dans son discours du trône déclare: "Dans un pays de suffrage universel, tout le monde doit savoir lire et écrire!" Quelques jours plus tard, la loi sur l’instruction primaire obligatoire et gratuite est votée.

En 2 années de lutte acharnée contre les réactionnaires de tous poils, Napoléon III fera construire 8000 écoles primaires nouvelles. Quant aux adultes illettrés, Napoléon III leur fait ouvrir des cours de rattrapage dans les universités en accord avec celles ci. QUI saurait faire mieux mon cousin? Je vous le demande…

Mais QUI le sait? Certainement pas un certain "professeur" atteint de "badinguetmania" chronique. Dommage...

Lorsque Victor Duruy voulu éduquer aussi les jeunes filles, c’est une levée de boucliers qui se lève! Comment? Les filles à l’école laïque? Vous n’y pensez pas! Seules celles assises sur les genoux de l’église auront ce droit!

Sur ce point, Napoléon III et Duruy ne pourront fléchir les réticences du fait des mentalités de l’époque. Ils se contenteront d’une éducation secondaire allégée pour certaines. Mais l’Impératrice Eugénie luttera avec son mari et elle enverra sa propre fille au lycée d’Etat. C’est ainsi que nos filles pensaient encore tomber enceintes après avoir juste embrassé un garçon... Demandez à vos grand-mères mesdames…

Duruy a tout inventé, l’enseignement primaire suivit de deux filières dans le secondaire: L’un classique pour les professions dites libérales, l’autre professionnel pour le carrières de l’industrie, du commerce et de l’agriculture.

"Nos cours classiques sont encombrés d’élèves qui ne seront jamais que de mauvais lettrés et qui pourraient en revanche devenir d’excellents techniciens et ouvriers." expliquera Mr Duruy à son Empereur qui le suivra dans la mise en place de cet admirable système hélas très abîmé par des imbéciles refusant d’accepter l’évidence: Nous ne sommes pas tous pareil et 80% de bacheliers est une stupidité parfaite.

Un gachis de ressources honteux!

Napoléon III mon cousin c’est la modernité avant l’heure, il a TOUT inventé.

Et la classe paysanne?

Ne croyez pas mon cousin que l’Empereur ait pu l’oublier, un Empereur s’occupe de TOUT et non uniquement de ses brillants intellectuels.

Napoléon III inventa les fermes modèles, il fait aménager des prairies artificielles, il fait défricher la Sologne, la productivité des landes, infâme fouillis de ronces et de marigots à moustiques sont asséchées grâce à la plantation de MILLIONS de pins résineux dont on récupère la sève pour diverses applications industrielles et pharmaceutiques. Il rend cultivable entre 1850 et 1870 plus de 1 million cinq cent milles hectares incultes.
Le travail est partout et l’argent tourne enfin!
Partout sous son impulsion, on trace et construit des routes, on reboise, on irrigue, on engraisse les terres, on les marne, on croise les races ovines, on sélectionne les chevaux et les bêtes à corne.

Les conditions de vie des agriculteurs sont et de beaucoup, améliorées, les voies ferrées permettent d’ acheminer leur production, donc petit à petit, on abandonne la polyculture au profit de cultures sélectives grandioses.

Des chiffres? En voilà pour les incrédules comme VOUS mon cousin!

L’indice de production agricole était de 64 en 1853 il passe à 114 en 1870!

Le rapport de JC Toutain précise (cahiers de l’ISEA) au début de l’Empire, le français moyen mangeait 714 grammes de pain par jour il en mangera 763 grammes à la fin, mais il mangeait 107 grammes de pommes de terre…En 1870 il en mange 253! De 78 grammes de viande on passe à plus de 100 grammes par jour.

Au total,sous l’Empire de Napoléon III, le produit final de l’agriculture a augmenté de 69% (admirez la précision mon cousin!
A remarquer que vu l’augmentation des prix, il n’a augmenté en fait que de 25% je vous le concède, mais ce n’est déjà pas si mal!

Napoléon III s’intéresse aussi aux sciences , Louis Pasteur, totalement inconnu à l’époque est nommé Sénateur et Pasteur dira plus tard: Quel homme admirable ce Napoléon III!

Napoléon III peut attendre le jugement de la postérité, quoi qu’on dise ou fasse, son règne demeurera l’un des plus glorieux de notre histoire.

Je vais cesser ici de vous narrer son aventure et celles qu’ont vécu ceux qui grâce à lui vivent actuellement dans notre si belle capitale. Si vous êtes sage je vous conterai comment il a fait de Paris le plus beau diamant des capitales de l’Europe moderne du 19 ème siècle.

La 3eme république en cueillera juste les fruits mûrs après 19 années d’effort superbe. C’est son œuvre et rien d’autre qui a permis l’évènement d’un Gustave Effeil et ses chantiers admirés dans le monde entier, ne l’oubliez jamais.

Alors mon cousin, vous pensez bien que ce Baron pressé , découvrant tout ce que cet aventurier de grand chemin a su faire en partant de presque rien, ne va pas faire autrement que de tenter de faire de même.

Certes, son premier ministre, monsieur Loyal dérape un peu en parlant de faillite totale du pays, mais croyez moi, notre nouveau monarque agit en politique un peu comme ce Napoléon III si brillant.

Cependant, personne ne sait encore s’il va pouvoir réussir, l'aflux des exotiques de nos ex colonies chassés par leur misère ruine sa capitale et ses grandes métropoles detruit cette securité sociale si couteuse à nos entreprises, ses usines ferment toutes les unes apres les autres car les republicains partageux ont semé la misère en distribuant bien avant l'heure ce que le peuple ne savait pas produire.

L’avenir est dans nos mains, mais je vous prie de prendre la mesure de vos sottises lorsque vous m’écrivez que ce "Badinget" n’était qu’un Empereur d’opérette...

A bientôt mon cousin pour les dernières nouvelles de demain.
Je m’en vais ramasser des châtaignes, c’est la saison et elles sont belles et dodues.

Je vous en apporterai un plein panier que nous ferons griller tous deux devant l’âtre tandis que vous me raconterez vos aventures passées avec cette gourgandine de Madame de la Violette que vous avez ensuite placée chez votre notaire.
Votre HORACE dévoué.

Et c'est ENFIN terminé

Bon, j'ai chercher mon entonnoir, me le refiler sur la tête et direct à St Anne.

10/10/2007
Citation:
c'est ENFIN terminé
OUFFFF!
10/10/2007
Ben quoi Alex, ca te fait un peu de lecture le matin quand tu trempes tes mouilettes dans ton café... ca peut pas te faire de mal.

En plus toi passe encore, t'es un rescapé de l'ancienne génération, mais as-tu pensé à tous ces égarés de l'EN à qui on a RIEN appris et qui pensent TOUT savoir?

Mais bon, Horace porte sa croix comme il peut.

Là, il va se reposer un peu. Je vais devoir bosser grave, mon site web a disparu du Web car mon hébergeur français où il était depuis 12 ans à fait faillite, il ne m'a pas prévenu (on a sa fierté, même mal placée.) mes mails pros hébergés aussi sur son serveur...FINI! je te raconte pas la panique à bord.

Donc je vais le transférer au Canada chez un autre hébergeur où j'ai mes noms de domaine en .com.
Je te raconte pas le bince, en plus j'ai HORREUR de bricoler ça, mais bon, faut ben se bouger quand y a ce genre d'accident.

T'as raison lorsque tu écris que TOUT s'écroule ici, c'est hélas vrai, y a que les types de la fonction publique et les retraités (sauf toi) qui ne s'en rendent pas compte. C'est normal.

Mais bon, restons optimistes, peut être que dans 3 mois ça va aller mieux, en attendant qu'est ce qu'on se prends dans les gencives! 2007 est PIRE que 2006.
Quel cirque cette Europe des marchands!
10/10/2007
attends d'avoir vu 2008!
10/10/2007
Sadique! Y a vraiment pas de quoi rire, je voudrais t'y voir!
10/10/2007
Voici en tout cas le point de vue de quelqu'un qui avait au moins le mérite d'être sur place, lui, au moment des faits :
Citation:
L'enfant avait reçu deux balles dans la tête.
Le logis était propre, humble, paisible, honnête ;
On voyait un rameau bénit sur un portrait.
Une vieille grand-mère était là qui pleurait.

Nous le déshabillions en silence. Sa bouche,
Pâle, s'ouvrait ; la mort noyait son œil farouche ;
Ses bras pendants semblaient demander des appuis.
Il avait dans sa poche une toupie en buis.
On pouvait mettre un doigt dans le trou de ses plaies.
Avez-vous vu saigner la mûre dans les haies ?
Son crâne était ouvert comme un bois qui se fend.

L'aïeule regarda déshabiller l'enfant,

Disant : - Comme il est blanc ! approchez donc la lampe.
Dieu ! ses pauvres cheveux sont collés sur sa tempe ! -
Et quand ce fut fini, le prit sur ses genoux.

La nuit était lugubre ; on entendait des coups
De fusil dans la rue où l'on en tuait d'autres.

- Il faut ensevelir l'enfant, dirent les nôtres.
Et l'on prit un drap blanc dans l'armoire en noyer.
L'aïeule cependant l'approchait du foyer,
Comme pour réchauffer ses membres déjà roides.
Hélas ! ce que la mort touche de ses mains froides
Ne se réchauffe plus aux foyers d'ici-bas !
Elle pencha la tête et lui tira ses bas,
Et dans ses vieilles mains prit les pieds du cadavre.

- Est-ce que ce n'est pas une chose qui navre !
Cria-t-elle ; monsieur, il n'avait pas huit ans !
Ses maîtres, il allait en classe, étaient contents.
Monsieur, quand il fallait que je fisse une lettre,
C'est lui qui l'écrivait. Est-ce qu'on va se mettre
A tuer les enfants maintenant ? Ah ! mon Dieu !
On est donc des brigands ? Je vous demande un peu,
Il jouait ce matin, là, devant la fenêtre !
Dire qu'ils m'ont tué ce pauvre petit être !
Il passait dans la rue, ils ont tiré dessus.
Monsieur, il était bon et doux comme un Jésus.
Moi je suis vieille, il est tout simple que je parte ;
Cela n'aurait rien fait à monsieur Bonaparte
De me tuer au lieu de tuer mon enfant ! -

Elle s'interrompit, les sanglots l'étouffant,
Puis elle dit, et tous pleuraient près de l'aïeule
- Que vais-je devenir à présent toute seule ?
Expliquez-moi cela, vous autres, aujourd'hui.
Hélas ! je n'avais plus de sa mère que lui.
Pourquoi l'a-t-on tué ? je veux qu'on me l'explique.
L'enfant n'a pas crié Vive la République ! -

Nous nous taisions, debout et graves, chapeau bas,
Tremblant devant ce deuil qu'on ne console pas.
Vous ne compreniez point, mère, la politique.
Monsieur Napoléon, c'est son nom authentique,
Est pauvre, et même prince ; il aime les palais ;
Il lui convient d'avoir des chevaux, des valets,
De l'argent pour son jeu, sa table, son alcôve,
Ses chasses ; par la même occasion, il sauve
La famille, l'église et la société ;
Il veut avoir Saint-Cloud plein de roses l'été,
Où viendront l'adorer les préfets et les maires ;
C'est pour cela qu'il faut que les vieilles grand'mères,
De leurs pauvres doigts gris que fait trembler le temps,
Cousent dans le linceul des enfants de sept ans.
10/10/2007

Merci pour ce magnifique Hugo, prof
10/10/2007
Précision plus bas!
11/10/2007
il était en exil, il boudait!
et c'est PAS ce pov Nap III qui a tiré ou fait tirer C'est cet andouille qui a fait défiler la garde qui c'est affolé.

Sous De Gaulle au temps de la guerre d'Algérie on a AUSSI eu droit à un truc pas mal dans Paris... Cela n'enlève RIEN à la grandeur de l'homme.

Les mots ne remplissent pas les assiettes!
Napoleon III lui savait les remplir, pour son peuple!

19 ans de reconstruction et de chasse à la misère valent bien quelques morts... N'en déplaise à Victor l'écrivain!

Y a que les benêts qui pensent qu'on fait des omelettes sans casser des oeufs... Ceci dit il a été profondément blessé de cet incident totalement imprévisible puisque tout était fini depuis la veille. Parfois on doit porter sa croix, pas pour autant que le règne ne soit pas brillant pour le pays.

Je remarque Paganel que ton Victor Hugo n'a pas écrit UNE LIGNE lorsque le général Cavaignac à ordonné à son armée, au prétexte que la république était en danger de TUER plus de 4000 insurgés dans Paris! et de plus il a fait tuer plus de 1000 gardes républicains dans cette mini guerre civile.
Et cela VOLONTAIREMENT! L’esprit partisan du bonhomme t’aurait il échappé comme à tant d’autres?

Cet incident que tu reproches si âprement à Napoléon III n'a pas fait tels dégâts!
Les morts faits par la république sur son peuple affamé et désespéré ont-ils moins de valeur que quelques civils désarmés face à des conscrits morts de trouille défilant dans les rues et mal encadrés?

Belle ouverture d'esprit, belle intelligence d'analyse des faits! Tu es comme bien d'autres, programmé depuis ta plus tendre enfance pour penser tel qu'on l'a décidé pour toi. Dommage. Trop tard pour toi pour grandir... Peut être dans un autre monde.

L’éducation nationale et républicaine fait effectivement d’énormes dégâts dans les esprits! Irréversibles!
11/10/2007
Citation:
Y a que les benêts qui pensent qu'on fait des omelettes sans casser des oeufs...

et quelle omelette! Une défaite militaire humiliante pour la France suivie d'une guerre civile ignoble, une amputation du territoire national, une situation qui préparait le terrain pour une guerre faisant des millions de morts et éclipsait la puissance économique et politique de l'Europe au profit de celle des Etats-Unis.

Quand on est derrière son bureau à faire équilibrer des chiffres sur un bout de papier on peut juger facilement si ça vaut le coup de tuer des pauvres gens dans un coup d'Etat (sans compter la déportation de milliers d'opposants) pour obtenir finalement un pays pratiquement ruiné par une guerre décidée par des imbéciles; moi je n'en jugerais pas si facilement.

Victor Hugo quoi que tu en dises ou en penses, s'il n'a jamais fait des courbettes au pouvoir impérial comme tant d'autres, c'est parce qu'il était de la stature d'un Jules Michelet et était assez généreux pour considérer -contre son confort et sa propre sécurité, note bien- qu'un pouvoir qui pouvait s'établir sans scrupule et sans regret au prix de la mort d'un enfant ne pouvait qu'être condamné. D'ailleurs avec cette guerre menée par des arrivistes et voulue par des idiots, le deuxième empire s'est coulé lui-même.
11/10/2007
Citation:
L’éducation nationale et républicaine fait effectivement d’énormes dégâts dans les esprits

tu veux dire dans l'esprit du professeur?
Non mais tu veux rire?

Citation:
Tu es comme bien d'autres, programmé depuis ta plus tendre enfance pour penser tel qu'on l'a décidé pour toi.

les communistes se servaient précisément de cet argument dans les années 70 pour mettre en lumière qu'on était manipulés par le pouvoir; à présent qu'il ne font plus de prosélytisme, c'est amusant de retrouver cette technique chez l'extrême-droite -qui décidément n'invente pas grand'chose! -.

même remarque pour ça :

Citation:
Y a que les benêts qui pensent qu'on fait des omelettes sans casser des oeufs...

c'est un des pires tchékistes des premières années de la révolution soviétique il me semble qui avait sorti une image aussi ignoble pour justifier les massacres politiques, casser les oeufs étant une métaphore dont on jugera de l'élégance, qui désigne sans doute le fait de faire exploser des crânes à coups de balle.

étonnant, non, de retrouver de telles façons d'argumenter ici?
11/10/2007
t'as raison Domi est un communiste qui s'ignore
11/10/2007
Sans doute
11/10/2007
Citation:
L’éducation nationale et républicaine fait effectivement d’énormes dégâts dans les esprits
_______
tu veux dire dans l'esprit des professeurs?

Mais NON! c'est les prof qui deglinguent leurs elèves avec leurs idées partisanes, gauchistes et débiles dans plus de 70% des cas!
11/10/2007
Citation:
Quand on est derrière son bureau à faire équilibrer des chiffres sur un bout de papier on peut juger facilement si ça vaut le coup de tuer des pauvres gens dans un coup d'Etat (sans compter la déportation de milliers d'opposants) pour obtenir finalement un pays pratiquement ruiné par une guerre décidée par des imbéciles; moi je n'en jugerais pas si facilement.

alizel, ou tu parles sans savoir et faut pas causer alors. Ou t'es de mauvaise foi!
Napoléon III était sur son cheval avec un calcul dans la vessie plus gros qu'une noix qui l'empêchait de monter autre que debout!

Au bout de 6 heures, son armée s'est réfugiée dans Sedan car nos canons ne faisaient pas le poids face à ceux utilisés par les Teutons (on a l'habitude!)

Sedan étant une ancienne ville dite fortifiée, quand il a VU les dégats que l'artillerie adverse faisait à la ville, il s'est rendu à Bismark et n'a pas fuit!

Vraiment, z'êtes bien conditionnés, sur! On se croirait dans un rayon de chez Leclerc, tous pareil allez ZOU et j'veux pas voir un poil qui dépasse. Triste.
11/10/2007
Citation:
Mais NON! c'est les prof qui deglinguent leurs elèves avec leurs idées partisanes, gauchistes et débiles dans plus de 70% des cas!



Alors qu'avec une bonne dictature, plus besoins d'idées à mettre dans les cranes.....

en tous cas, ton travail est remarquable, Domi. aller sonder l'ensemble des enseignants pour nous fournir une statistique incontestable et non issue d'une vague propagande fantasmatique est tout simplement grandiose....
11/10/2007
Citation:
tu veux dire dans l'esprit des professeurs?

oh le vilain révisionniste! je parlais évidemment du professeur paganel aux objections duquel tu venais de répondre benoîtement que ses pensées sont programmées par l'Education nationale !
En tant qu'un argument de benêt qui ne sait pas comment répondre personne ne saurait trouver mieux!
11/10/2007
Citation:
alizel, ou tu parles sans savoir et faut pas causer alors. Ou t'es de mauvaise foi!


irremplaçable domi!

et tu ne te souviens pas évidemment qu'au lieu de porter secours à l'armée d'un général en fâcheuse posture l'un de ces tonitruants imbéciles galonnés se serait écrié :
"qu'il gagne son bâton de maréchal tout seul:!"

Des populations subissaient déjà dans plus d'une dizaine de départements la loi martiale prussienne (avec toutes les exécutions sommaires et les incendies que cela implique pour marquer les esprits), et des milliers de français se faisaient quotidiennement écraser, écharper, estropier à vie, massacrer, que ces vieilles badernes de cour ne songeaient encore qu'à se lancer des croche-pattes!

Ah il est beau le second empire que tu rêves!
12/10/2007
Citation:
en tous cas, ton travail est remarquable, Domi. aller sonder l'ensemble des enseignants pour nous fournir une statistique incontestable et non issue d'une vague propagande fantasmatique est tout simplement grandiose....

Ha quand même...C'est pas trop tôt!
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