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24/08/2007
[ 20/08/07 ]



Les abeilles s'éteignent par milliards depuis quelques mois. Leur disparition pourrait sonner le glas de l'espèce humaine.



C'est une incroyable épidémie, d'une violence et d'une ampleur faramineuse, qui est en train de se propager de ruche en ruche sur la planète. Partie d'un élevage de Floride l'automne dernier, elle a d'abord gagné la plupart des Etats américains, puis le Canada et l'Europe jusqu'à contaminer Taiwan en avril dernier. Partout, le même scénario se répète : par milliards, les abeilles quittent les ruches pour ne plus y revenir. Aucun cadavre à proximité. Aucun prédateur visible, pas plus que de squatter pourtant prompt à occuper les habitats abandonnés.



En quelques mois, entre 60 % et 90 % des abeilles se sont ainsi volatilisées aux Etats-Unis où les dernières estimations chiffrent à 1,5 million (sur 2,4 millions de ruches au total) le nombre de colonies qui ont disparu dans 27 Etats. Au Québec, 40 % des ruches sont portées manquantes.



En Allemagne, selon l'association nationale des apiculteurs, le quart des colonies a été décimé avec des pertes jusqu'à 80 % dans certains élevages. Même chose en Suisse, en Italie, au Portugal, en Grèce, en Autriche, en Pologne, en Angleterre où le syndrome a été baptisé << phénomène <> >>, du nom du navire dont l'équipage s'est volatilisé en 1872. En France, où les apiculteurs ont connu de lourdes pertes depuis 1995 (entre 300.000 et 400.000 abeilles chaque année) jusqu'à l'interdiction du pesticide incriminé, le Gaucho, sur les champs de maïs et de tournesol, l'épidémie a également repris de plus belle, avec des pertes allant de 15 % à 95 % selon les cheptels.



<< Syndrome d'effondrement >>



Légitimement inquiets, les scientifiques ont trouvé un nom à la mesure de ces désertions massives : le << syndrome d'effondrement >> - ou << colony collapse disorder >>. Ils ont de quoi être préoccupés : 80 % des espèces végétales ont besoin des abeilles pour être fécondées. Sans elles, ni pollinisation, et pratiquement ni fruits, ni légumes. << Trois quart des cultures qui nourrissent l'humanité en dépendent >>, résume Bernard Vaissière, spécialiste des pollinisateurs à l'Inra (Institut national de recherche agronomique). Arrivée sur Terre 60 millions d'année avant l'homme, Apis mellifera (l'abeille à miel) est aussi indispensable à son économie qu'à sa survie. Aux Etats-Unis, où 90 plantes alimentaires sont pollinisées par les butineuses, les récoltes qui en dépendent sont évaluées à 14 milliards de dollars.



Faut-il incriminer les pesticides ? Un nouveau microbe ? La multiplication des émissions électromagnétiques perturbant les nanoparticules de magnétite présentes dans l'abdomen des abeilles ? << Plutôt une combinaison de tous ces agents >>, assure le professeur Joe Cummins de l'université d'Ontario. Dans un communiqué publié cet été par l'institut Isis (Institute of Science in Society), une ONG basée à Londres, connue pour ses positions critiques sur la course au progrès scientifique, il affirme que << des indices suggèrent que des champignons parasites utilisés pour la lutte biologique, et certains pesticides du groupe des néonicotinoïdes, interagissent entre eux et en synergie pour provoquer la destruction des abeilles >>. Pour éviter les épandages incontrôlables, les nouvelles générations d'insecticides enrobent les semences pour pénétrer de façon systémique dans toute la plante, jusqu'au pollen que les abeilles rapportent à la ruche, qu'elles empoisonnent. Même à faible concentration, affirme le professeur, l'emploi de ce type de pesticides détruit les défenses immunitaires des abeilles. Par effet de cascade, intoxiquées par le principal principe actif utilisé - l'imidaclopride (dédouané par l'Europe, mais largement contesté outre-Atlantique et en France, il est distribué par Bayer sous différentes marques : Gaucho, Merit, Admire, Confidore, Hachikusan, Premise, Advantage...) -, les butineuses deviendraient vulnérables à l'activité insecticide d'agents pathogènes fongiques pulvérisés en complément sur les cultures.





Butineuses apathiques



Pour preuve, estime le chercheur, des champignons parasites de la famille des Nosema sont présents dans quantités d'essaims en cours d'effondrement où les butineuses, apathiques, ont été retrouvées infectées par une demi-douzaine de virus et de microbes.



La plupart du temps, ces champignons sont incorporés à des pesticides chimiques, pour combattre les criquets (Nosema locustae), certaines teignes (Nosema bombycis) ou la pyrale du maïs (Nosema pyrausta). Mais ils voyagent aussi le long des voies ouvertes par les échanges marchands, à l'image de Nosema ceranae, un parasite porté par les abeilles d'Asie qui a contaminé ses congénères occidentales tuées en quelques jours.



C'est ce que vient de démontrer dans une étude conduite sur l'ADN de plusieurs abeilles l'équipe de recherche de Mariano Higes installée à Guadalajara, une province à l'est de Madrid réputée pour être le berceau de l'industrie du miel espagnol. << Ce parasite est le plus dangereux de la famille, explique-t-il. Il peut résister aussi bien à la chaleur qu'au froid et infecte un essaim en deux mois. Nous pensons que 50 % de nos ruches sont contaminées. >> Or l'Espagne, qui compte 2,3 millions de ruches, est le foyer du quart des abeilles domestiques de l'Union européenne.



L'effet de cascade ne s'arrête pas là : il jouerait également entre ces champignons parasites et les biopesticides produits par les plantes génétiquement modifiées, assure le professeur Joe Cummins. Il vient ainsi de démontrer que des larves de pyrale infectées par Nosema pyrausta présentent une sensibilité quarante-cinq fois plus élevée à certaines toxines que les larves saines. << Les autorités chargées de la réglementation ont traité le déclin des abeilles avec une approche étroite et bornée, en ignorant l'évidence selon laquelle les pesticides agissent en synergie avec d'autres éléments dévastateurs >>, accuse-t-il pour conclure. Il n'est pas seul à sonner le tocsin. Sans interdiction massive des pesticides systémiques, la planète risque d'assister à un autre syndrome d'effondrement, craignent les scientifiques : celui de l'espèce humaine. Il y a cinquante ans, Einstein avait déjà insisté sur la relation de dépendance qui lie les butineuses à l'homme : << Si l'abeille disparaissait du globe, avait-il prédit, l'homme n'aurait plus que quatre années à vivre. >>



PAUL MOLGA
24/08/2007
Juste un truc out de même : cet Einstein-là se nommait Rémi (ou Rémy) Chauvin. Et il me semble que c'est de deux ans qu'il parlait et non de quatre. Encore était-ce avant que Monsanto ne commercialise à outrance des semences inacapables de se reproduire.

Parce que question biologie, Einstein qui était physicien - n'était pas plus qualifié que n'importe qui, comme par exemple Albert Jacquard en économie
24/08/2007
Effectivement...en plus il s'agit d'un article publié par "Les échos" dont on ne peut pas dire qu'il s'agit là d'un journal mal pensant

La mort des abeilles met la planète en danger



24/08/2007

Enfin, bon, sur Aff, il nous restera toujours quelques guêpes. Je ne cite pas de nom. Exprès.
24/08/2007
Au fait (rien à voir) : s'il y a des abeilles qui disparaissent, il semblerait qu'il y en ait d'autres qui apparaissent : ma soeur en a depuis cette année dans son jardin.

Pas question de les détruire, bien entendu (d'ailleurs, c'est interdit). Mais y a-t-il quelque chose de simple qu'il soit possible de faire avec ? Leur installer par exemple une ruche (y iront-elles ? Et existe-t-il un moyen de récolter ensuite une partie du miel sans avoir à se transformer en pompier ?). Si quelqu'un a des tuyaux sur la question, je suis preneur.

J'avais bien vu une fois une colonie d'abeilles s'installer dans la porte creuse d'une Aronde P60 dans une casse. J'espère qu'elles ont survécu quand l'épave a fini par partir quelques années après vers les hauts-fourneaux...
24/08/2007
Le Figaro...autre journal mal pensant a publié un article digne d'intérêt sur le sujet:

Menaces sur les insectes pollinisateurs

On y apprend ainsi que 80% de la pollinisation se fait pas les insectes, selon la FAO (1), sur les 100 plus importantes espèces cultivées dans le monde, 71 sont pollinisées par les abeilles (sauvages pour la plupart).

Une abeille transporte sur une seule de ses pattes postérieures 500 000 grains de pollen.

Inutile de préciser que ce qu'il se passe actuellement est bien plus grave que les dernières aventures de Cécilia...au fait on pourrait faire appel à elle... c'est une fine guêpe...par comme son lourdaud et bourrelé de compagnon
24/08/2007

Soit dit en passant, les fruits et légumes ont déjà commencé à augmenter. Et pas qu'un peu !

24/08/2007
Mes compatriotes gascons y remédient

Paris: vente directe géante de fruits et légumes

24/08/2007
Citation:
La modé dans sa grande mansuétude pourrait comme elle le fait pour les gros mots proférés par certains et certaines affectionautes nous dispenser de ses billeversets sataniques, pardon billevesées, en les censurant.

Censurer les abeilles ?

J’en reste sans mot sans oh !

Méthode tout va bien.
24/08/2007
Il serait bon qu'Eddy cesse de penser s'il n'est pas équipé pour, ce qui semble être le cas. La disparition de la civilisation concerne simplement la disparition de la pensée claire au profit de la pensée religieuse, puisque seuls ceux qui sont vulnérables aux interdits des religions continueront à faire des enfants. C'était d'ailleurs écrit en toutes lettres dans mon message, mais il ne sert à rien d'écrire pour des gens qui ne savent pas réfléchir à ce qui est écrit ni même simplement le comprendre
24/08/2007

Citation:
des gens qui ne savent pas réfléchir à ce qui est écrit ni même simplement le comprendre


à ce qui est commis par l'illustre Pr Paganel membre de l'Acamédite Wik Wik
24/08/2007
info, et il y a de quoi s'inquiêter de la décrue des abeilles.
24/08/2007
Dans une culture réalisée de façon naturelle (sans chimie), la nature prélève en moyenne pour ses parasites, environ bon an mal an, 10% à 20% de la récolte.

C'est une forme de TVA biologique.

Seulement les économistes veulent tout prendre et refuse de perdre un seul pour cent ! Alors il ne reste plus rien pour assurer l'équilibre vital de la nature, elle crève c'est d'une évidente logique !

Cela fait 40 ans que je radote cette évidence...

L'agriculture comme l'économie est un échange, et tout échange quel qu'il soit doit respecter l'équilibre des deux parties, sinon à terme l'échange s'arrête l'une des deux parties n'ayant plus rien à échanger.

Faudra-t-il de la souffrance ou de l'intelligence pour comprendre cela ? C'est vous qui choisissez...
24/08/2007
Trazi, 100% d'accord avec toi.
25/08/2007
oui Trazi et que dire de la contradiction : d'un côté on a de plus en plus de terres en jachère et de l'autre on augmente le rendement des surfaces cultivées ?
25/08/2007
pour une fois je suis d'accord avec trazibule , la nature doit se respecter et est en complete contradiction avec nos methodes productivistes d'agriculture..d'autant qu'elles ne servent qu'a gonfler les marges de la grande distribution
personellement je fais un potager bio le rendement je m'en cague et cette année je n'ai pas eu beaucoup de tomates a cause du mildiou , ben je n'ai pas traité non plus , pareil pour les fruits si on traite on a pas de ravageurs , mais pas de polinisateurs non plus
ça me semble trés simple a piger
25/08/2007

euuuh moi je fais pisciculture de poissons carrés dans mon congelo... ca fait nature aussi non ?

25/08/2007
Citation:
Pas question de les détruire, bien entendu (d'ailleurs, c'est interdit). Mais y a-t-il quelque chose de simple qu'il soit possible de faire avec ? Leur installer par exemple une ruche (y iront-elles ? Et existe-t-il un moyen de récolter ensuite une partie du miel sans avoir à se transformer en pompier ?). Si quelqu'un a des tuyaux sur la question, je suis preneur.


il faut telephoner à un apiculteur qui capturera l'essaim et le mettra dans une ruche.
25/08/2007
faire du bio dans un jardin potager c'est infime comme action.

crois-tu que les maraichers vont se ruiner à faire du bio

de toute façon tout est pollué mais nous vivons de plus en plus vieux

va comprendre
26/08/2007
Une piste expliquant la disparition des abeilles :

Les téléphones portables :

Si cette piste est exacte, aura-t-on le courage de les éteindre ou c'est elles qui s'éteindront et ensuite la plus grande partie de la chaine végétale donc nous ensuite faute de nourriture...
26/08/2007
"" de plus en plus vieux ""
oui mais avec plus de cancers, donc d'épreuves à surmonter.
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