| |  | hanova - 1401857 |
Annonce :
Aimer c'est se comprendre parfois sans se parler et l'amour est un cadeau qu'il ne faut refuser ,encore c'est comme une fleur,doucement elle s'epanouie,alors c'est une etat de coeur qui rend si belle la vie. NE FERMEZ PAS LA PORTE" Un texte de Jean-François BERNARDINI -------------------------------------------------------------------------------- Ne fermez pas la porte Ils viennent de ces chemins où les hommes et les femmes n'ont jamais eu qu'un coin du feu pour y chanter la peine, l'amour et le travail. Ils sont des gens du bord de l'eau et de la terre. Là bas, chez eux, où la parole commence par le chant ; là bas, où le vent de l'histoire des autres a souvent déchiré la paix sur leurs rivages, leur laissant au coeur de vieux chagrins. Ne fermez pas la porte. Ils viennent d'une mèmoire qui n'est pas racontée sur les bancs des écoles, de ces mémoires que seules les pierres racontent encore. Ce qu'ils ont au coeur est sur leurs visages. Les mots qu'ils disent sont des mots simples, qui parlent de vie, de dignité. Quand d'autres pourraient croire que chez eux tout est perdu, Quand d'autres pourraient croire que chez eux tout s'est arrêté dans les veines de leur avenir, Un jour, un jour on leur a dit que leur langue n'en était pas une, que leur terre était pauvre ... Ils y ont consenti. Ils n'y ont jamais cru ! Ne fermez pas la porte. Dans les mains, comme un geste d'amour du côté humble de la vie, ils portent un bouquet de leur terre. Dans les mains, ils ont aussi une lumière, comme celle qui brille dans leurs maisons, là où ils vivent, au coeur de ces petits villages de pierres grises. Leurs châteaux portent des noms comme des poèmes (...); Leurs rêves à eux parlent de reconnaissance, de fraternité, d'humanité. Quand ils quittent ces châteaux là, plus ils s'en éloignent, plus leurs coeurs y font retour. Mais ce qui les lie à leur terre ne les oppose pas à tout ce qui les lie aux hommes, à tous les hommes, à tous les peuples. Ils ne sont pas que différents, mais tellement semblables : humains, faibles et forts à la fois. Parfois, il fait nuit sur leur chemin. Leur veilleuse tremble, il leur arrive de tomber. Et, chez eux, quand un homme tombe, quand une âme se perd, quand un coeur s'égare, d'autres lui donnent la main. Le ciel reste muet, on dit que les portes se ferment. Chez eux, quand les hommes se taisent, c'est qu'ils n'o |
|