L'orgasme féminin
Introduction
L'orgasme est la manifestation physique de l’extase qui emporte, de plaisir absolu, le corps, le cœur et la tête à la fois. Cet orgasme "total" demande un concours de circonstances très favorables (différentes pour chaque femme). Il se produit donc assez rarement. Quand la communion entre les partenaires est proche de la perfection ou quand la femme est en parfaite harmonie avec elle-même, cet orgasme complet est un moment magique que certains appellent "la petite mort".
Ce nom est donné parce que la femme a atteint un tel degré d'excitation et de plaisir qu'elle a le sentiment d'arriver à un point de non-retour et peut avoir l'impression qu'elle va mourir. Elle est proche, en tous cas, de la perte de conscience. Avoir peur à ce niveau est naturel. Consciemment ou pas, cette peur peut empêcher d'avoir l'orgasme mais avec le temps, la femme arrive à dominer la peur et à se laisser aller au seul plaisir. Cet orgasme est si intense qu'une femme n'en aura généralement qu'un et devra prendre le temps de "récupérer" si elle souhaite qu'un autre se produise.
A un degré moindre, d'autres types d'orgasmes sont possibles qui sont aussi très satisfaisants et qui, eux, peuvent se suivre assez rapidement. Le corps est alors saisi d'une réaction due à un plaisir sexuel très fort. Ce plaisir peut venir du corps seulement ou de la tête seulement ou des deux à la fois. Cette réaction se propage dans l'ensemble du corps mais se ressent en particulier dans le ventre et dans le sexe. C'est plus ou moins visible en fonction de chaque femme et une même femme peut être, une fois très démonstrative et une autre fois quasi-immobile et muette.
Ces orgasmes sont presque faciles à obtenir pourvu que la femme, toute seule ou accompagnée, s'en donne les moyens. Avoir un orgasme demande, entre autres, une bonne connaissance de soi, la connaissance d'une ou plusieurs techniques, un entraînement et de la persévérance (on n'a rien sans rien !). Par contre, aucune technique lue, vue ou entendue, ne peut, à elle seule, provoquer un orgasme chez une femme si on se contente de l'appliquer bêtement.
Dans tous les cas, il faut personnaliser ses connaissances et les adapter à sa ou à la personne, aux moments de la vie, aux moments de la journée, à un état général, à des états particuliers, à des envies, etc... Et être attentif à ce que "dit" le corps. Le corps de chaque femme a son langage... Il parle en frissons, en palpitations, en contractions, en torsions, etc... En conclusion, apprendre à l'entendre, à l'écouter et à le comprendre est une des clés du plaisir.
Apprendre
L'orgasme,
ça compte, évidemment. Mais il n'est pas forcément le moment où le plaisir
ressenti est le plus intense ! Toute la montée du désir, les sensations de
volupté qui se développent avant, ont aussi énormément d'intérêt…
parfois même plus !Chez l'homme, l'orgasme est le point culminant du plaisir
sexuel. Mais il en est aussi le point final ! Or, il a naturellement tendance à
s'y précipiter beaucoup trop vite ! Pour que sa jouissance soit plus profonde,
plus puissante, plus intense, plus variée, il doit apprendre à prolonger la
montée de son plaisir, et retarder la survenue de l'orgasme.
Tout homme peut apprendre à faire durer ces moments de volupté qui précèdent
l'orgasme. Non seulement son plaisir s'approfondit, mais il donne aussi à sa
partenaire plus de chances d'atteindre l'orgasme.Car le plaisir féminin est
plus long à venir. Plus complexe, plus varié, il nécessite un
apprentissage, de la part de la femme qui le ressent et de l'homme qui le donne.
Qu'il provienne d'une stimulation clitoridienne ou vaginale (ou les deux !), il
dépend toujours de la connaissance du corps féminin et de ses zones
sensibles.
Cette connaissance, peu de femmes l'ont, et leur partenaire, encore moins !On
nous fait croire que, pour qu'un rapport sexuel soit réussi, une femme DOIT
avoir un orgasme. L'orgasme serait une sorte de garantie ! Beaucoup d'hommes
cherchent ainsi, à tout prix, à déclencher celui de leur compagne, et
beaucoup de femmes en font une exigence… C'est dommage, car c'est se fixer
une performance : le résultat risque d'être décevant ! Une femme peut
ressentir une intense volupté, un énorme plaisir, même si son orgasme ne se déclenche
pas. L'orgasme peut, bien sûr, venir aussi et apporter beaucoup de plaisir…
Ce qui est néfaste, c'est la recherche de l'orgasme à tout prix. C'est même
le meilleur moyen de faire fuir cette jouissance.
Pour connaître l’orgasme, une femme a besoin de découvrir, d'apprendre
dans son corps, les chemins qui la mènent au plaisir. L'expérience et le temps
sont indispensables. L'homme, lui, doit apprendre à prendre le temps et à ne
pas faire de l'orgasme le seul critère de la jouissance.
Tout savoir sur l'orgasme feminin
1 - En quoi consiste
t'il?
Un réflexe
A la suite d'une stimulation (stimulation génitale ou extra-génitale,
sensations érotiques intenses), le cerveau envoie un message qui traverse la
colonne vertébrale et provoque une série de contractions rythmiques de la région
interne du premier tiers du vagin, de l'utérus et de la région anale. Trois
groupes musculaires entrent donc en jeu: le releveur de l'anus; les muscles
bulbo-caverneux; le sphincter strié de l'urètre et le constricteur de la
vulve.
A quel moment ?
L'orgasme se produit au terme de la phase de plateau : quand l'excitation
s'intensifie et que la tension sexuelle et musculaire augmente. Le premier tiers
du vagin se gonfle et resserre l'ouverture, les deux tiers du fond du vagin
s'arrondissent. Le clitoris se presse contre l'os du pubis, et les petites lèvres
deviennent plus foncées et plus épaisses. Si rien ne vient perturber le
processus physiologique (téléphone, bébé qui pleure…), l'orgasme peut
alors se produire. La femme peut aussi connaître des orgasmes nocturnes, qui
n'ont pas forcément lieu pendant des rêves à caractère sexuel.
Durée et intensité.
L'orgasme lui-même ne dure
souvent que quelques secondes : il peut y avoir de 2 à 3 contractions
musculaires, distantes l'une de l'autre de moins d'une seconde. Si toutes les
femmes passent par les mêmes phases, en revanche l'intensité de l'orgasme
varie considérablement d'une femme à l'autre… et même d'une fois à l'autre
chez la même femme. Chez certaines, des sensations agréables peuvent être
ressenties dans le clitoris, et peuvent s'étendre à tout le pelvis. Les
contractions musculaires peuvent aller d'une simple palpitation de la zone génitale
à une secousse du corps entier.
Qu'est-ce qui peut
jouer sur l'intensité ?
Les facteurs jouant sur l'intensité de l'orgasme sont d'ordre physiologique
(fatigue, stress) et / ou psychologique (humeur du moment, sentiments éprouvés
pour le partenaire). Pour certaines, c'est le sexe oral (fellation ou
cunnilingus) qui permet de parvenir aux orgasmes les plus agréables et les plus
puissants. Il peut y avoir 3 ou 4 spasmes, parfois suivis par de petites
contractions plus espacées… surtout si le partenaire continue à lécher
doucement. Pour d'autres, les orgasmes les plus puissants sont obtenus par la
masturbation… mais ils peuvent aussi être très intenses pendant le
rapport sexuel, alors messieurs, ne stoppez pas la stimulation du clitoris, même
pendant l'orgasme.
Les signes révélateurs
de l'orgasme .
Pendant l'orgasme, des changements peuvent apparaître dans les expressions du
visage. La femme peut aussi proférer des sons involontaires : gloussements,
rires, grognements, cris… si elle ne fait pas de bruit, elle ne pourra sûrement
pas s'empêcher de haleter, de pousser de petits soupirs. Elle peut aussi avoir
les jambes qui tremblent, devenir plus faible, ou sembler brièvement déconnectée
: elle n'a pas perdu conscience, mais se concentre sur ces sensations agréables,
liées à un sentiment d'abandon. Parfois, c'est tout le corps qui se contracte
à chaque spasme.
Juste après l'orgasme, une rougeur peut apparaître
sur la poitrine et sur les épaules… pendant un bref instant. Mais le signe le
plus révélateur est certainement le degré de sensibilité des organes génitaux.
Quelques chiffres.
Quand a lieu le premier
orgasme? Pour 23 % des femmes, avant 25 ans; pour 90 % avant 35 ans. Une femme
sur deux pense qu'il est important d'avoir un orgasme au cours d'un rapport
sexuel. C'est à 40 ans que les femmes sont le plus épanouies. Elles sont plus
susceptibles d'atteindre facilement l'orgasme grâce à une meilleure expérience
sexuelle et une bonne connaissance de leur propre corps.
2- Les différents
types d'orgasme
Clitoridien ou vaginal
? Le clitoris et
le vagin sont deux zones de stimulation capables de provoquer le plaisir
orgasmique.
L'orgasme clitoridien est plus aigu. Grâce à la masturbation, la femme peut y
parvenir en quelques minutes. La stimulation du clitoris tend à produire des
orgasmes plus intenses. La sensation éprouvée est très puissante. Cet orgasme
met en jeu les muscles pelviens et abdominaux.
L'orgasme vaginal : c'est, selon Freud, l'orgasme "adulte et supérieur",
(contrairement à l'orgasme clitoridien, "infantile et inférieur").
Comme les parois internes du vagin ont des terminaisons nerveuses, un tiers des
femmes affirment qu'elles peuvent avoir un orgasme de cette façon. La
stimulation du point G pourrait conduire à un orgasme profond. Des sensations
de vagues de chaleur inondent tout le corps.
Chez certaines femmes, c'est l'éjaculation qui
provoque l'orgasme : les contractions du vagin sont provoquées par la
prostaglandine, une substance contenue dans le sperme.
Clitoridien ET vaginal
!
Il semble qu'il
n'y ait pas d'orgasme en fait strictement clitoridien. Mais la stimulation
vaginale à elle seule ne suffit pas non plus, pour la plupart des femmes, à
produire un orgasme. Une femme n'est pas clitoridienne ou vaginale, mais les
deux à la fois. Selon Masters et Johnson, il n'y a en fait qu'un type
d'orgasme, provoqué par la stimulation du clitoris et se traduisant par des
contractions du vagin. Pour d'autres, il faudrait un orgasme clitoridien préalable
pour parvenir à un orgasme vaginal. C'est en fait la stimulation prolongée du
clitoris qui finit par provoquer des contractions de la plate-forme vaginale. Ce
réflexe clitoris vaginal provoque un orgasme superficiel. L'orgasme dit profond
se traduit par des contractions utérines régulières, et procure un sentiment
de détente. Les deux types d'orgasmes peuvent se produire de façon simultanée
ou successivement.
Les orgasmes multiples
.
Si la stimulation et l'intérêt sexuel se prolongent par l'orgasme, certaines
femmes (une sur dix) peuvent avoir une série d'orgasmes les uns à la suite des
autres. Comme les femmes mettent plus de temps à atteindre l'orgasme, elles
restent plus longtemps dans la phase de plateau, et peuvent replonger dedans.
Contrairement à l’homme, elles ne connaissent pas de période réfractaire et
peuvent donc prolonger le plaisir beaucoup plus longtemps. Elles peuvent ainsi
avoir 5, 10, voire 20 orgasmes au cours d'un même rapport sexuel. Mais les
orgasmes multiples ne sont pas pour autant liés à la satisfaction sexuelle. En
avoir ne devrait pas être un but en soi : en fait, beaucoup de femmes trouvent
même que la stimulation des parties génitales après l'orgasme n'est pas agréable,
voire douloureuse.
3 - Les idées reçues
sur l'orgasme
Ce n'est pas la durée de la pénétration qui permet à la femme de parvenir à
l'orgasme. D'ailleurs, la pénétration n'est pas la seule forme de sexualité…
et elle est souvent insuffisante pour provoquer l'orgasme à elle seule. Trois
femmes sur quatre ont besoin d'un stimulation directe de leur clitoris, par des
caresses buccales, ou par la masturbation, pour avoir un orgasme. Certaines
femmes doivent avoir une stimulation des seins : cela augmente la production de
l'hormone ocytocine, qui elle-même provoque la contraction des muscles de l'utérus.
Ne pas parvenir à
l'orgasme à chaque rapport sexuel n'est pas synonyme d'échec. 40 % des femmes
qui ne parviennent pas à l'orgasme à chaque rapport se disent pourtant tout à
fait satisfaites de leur sexualité. La satisfaction sexuelle d'une femme ne dépend
pas du nombre de ses orgasmes. Les orgasmes multiples, et les orgasmes simultanés
ne devraient pas être le but à atteindre. Le contrôle et la volonté d'être
synchros empêchent au contraire de vous abandonner au plaisir. Les femmes
peuvent avoir un orgasme sans éprouver de plaisir.
Sachez que l'orgasme rend
la peau éclatante, améliore le tonus de tout le corps, et a aussi des effets
positifs sur le plan cardiovasculaire.
L'intensité de l'orgasme n'est évidemment pas proportionnelle à celle des gémissements
et des gesticulations qui l'accompagnent.
Un dernier scoop :
L'orgasme aurait une fonction plus utilitaire que le simple plaisir. Une femme
éprouverait le désir d'avoir un orgasme à chaque fois que son corps juge que
cela peut optimiser ses chances de fécondation. Schopenhauer aurait parlé de
ruse de l'espèce. La sexualité ne viserait qu'à transmettre notre capital génétique.
D'ailleurs, les femmes qui ont un orgasme expulsent moins de spermatozoïdes
dans la demi-heure qui suit l'insémination. Les spermatozoïdes sont ainsi plus
nombreux à passer du vagin au canal cervical et à l'utérus.
Comment faciliter l'orgasme féminin
C'est bien connu, la femme
(pour des raisons biologiques), a plus de mal à atteindre l'orgasme que
l'homme. Voici donc quelques astuces qui permettront de rétablir l'équilibre.
1 - Astuces pour la
femme
Si vous mettez plus de temps que lui pour parvenir à l'orgasme, encouragez-le
à passer du temps sur les préliminaires et faites en sorte que le rapport
sexuel dure plus longtemps.
Comment retarder son éjaculation?
Stimulez-le et amenez-le à une excitation maximale, puis ralentissez le
mouvement. Répétez cette tactique 7 ou 8 fois, avant de le laisser enfin éjaculer.
Alternez le sexe oral et le rapport sexuel. S'il est vraiment très proche de
l'orgasme, demandez-lui de vous faire un cunnilingus, ou faites lui une
fellation. Touchez le plus souvent possible son pénis : avec votre main, votre
langue, ou votre vagin. Il sera moins sensible et ça durera ainsi plus
longtemps. Vous pouvez aussi retarder son éjaculation en pressant la base de
son pénis fermement pendant quelques secondes.
Mettez toutes les chances de votre côté.
Guidez votre partenaire en lui parlant : faites lui savoir ce qui vous fait de
l'effet, ce qu'il pourrait encore améliorer. Assurez-vous que rien ne vienne
vous perturber au moment crucial : débranchez le téléphone, et
concentrez-vous sur votre plaisir au lieu de laisser vagabonder votre esprit.
Votre capacité orgasmique risquerait de disparaître… du moins pour ce
rapport. Si cela arrive, ne vous angoissez pas : vous aurez un orgasme la
prochaine fois…
Essayez aussi de vous masturbez alors qu'il vous pénètre,
ou demandez-lui de le faire: guidez-le en plaçant ses mains sur les vôtres.
Si votre lubrification vaginale n'est pas suffisante, cela ne signifie pas nécessairement
que vous n'êtes pas assez excitée. Fatigue, stress ou phase du cycle menstruel
peuvent aussi expliquer ce phénomène: n'hésitez pas à utiliser un gel
lubrifiant. Masturbez-vous plus souvent, cela augmente l'appétit sexuel. Faites
vos exercices de Kegel quotidiennement, cela vous permettra de resserrer votre
vagin et d'augmenter votre capacité orgasmique.
Positions recommandées.
La position d'Andromaque (vous êtes assise sur l'homme qui est couché sur le
dos) est celle où vous avez le plus de chance de connaître le plaisir
clitoridien : insérez son pénis dans votre vagin et stimulez votre clitoris en
même temps. La position en levrette est également très efficace pour
atteindre l'orgasme : demandez lui de vous stimuler le clitoris d'une main
tandis qu'il vous pénètre profondément.
2 - Astuces pour
l'homme
Accordez du temps aux préliminaires
: elle sera plus excitée, ce qui augmentera ses chances de parvenir à
l'orgasme. Vous pouvez aussi l'amener à l'orgasme en la masturbant ou en lui
faisant un cunnilingus avant la pénétration.
Pendant le rapport sexuel, ne changez pas de technique ou de rythme au mauvais
moment : si elle est au bord de l'orgasme, cela risque de réduire vos efforts
à néant.
Stimulez son clitoris, de préférence
indirectement : le gland est souvent trop sensible pour supporter une
stimulation directe. Occupez-vous plutôt de la hampe ou du pourtour du
clitoris.
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